RAID TARFAYA
Dimanche 16 Marrakech Ouarzazate 243 kms
Lundi 17 Ouarzazate Zagora 266 kms
Mardi 18 Zagora Oasis Sacrée 142 kms
Mercredi 19 Oasis Sacrée Tissint 226 kms
Jeudi 20 Tissint Assa 313 kms
Vendredi 21 Assa Ait Oussa 222 kms
Samedi 22 Ait Oussa Khawi Nam 209 kms
Dimanche 23 Khawi Nam Tarfaya 171 kms
Lundi 24 Tarfaya El Haggouia 242 kms
Mardi 25 El Haggouia Tafnidilt 340 kms
Mercredi 26 Tafnidilt Aftess Rkount 204 kms
Jeudi 27 Aftess Rkount Imsouane 264 kms
Vendredi 28 Imsouane Akermoud 159 kms
Samedi 29 Akermoud Moulay Bousselham 550 kms
Dimanche 30 Moulay Assillah 112 kms
Lundi 31 Asilllah Tanger 133 kms
TOTAL 3787 kms
Samedi 15 mai 2010
Nous avons rejoint nos co-équipiers au camping « Les jardins d’Issil »
et décidons de faire une balade dans la vallée de l’Ourika, toujours agréable à voir. Il fait beau, le soleil brille mais la température est encore fraiche. De nombreuses cascades ruissellent de la montagne, il est vrai qu’il a beaucoup plu ces dernières semaines, et de plus un léger manteau de neige a recouvert les pentes du Haut Atlas.
Nous atteignons Setti-Fatma, le dernier village, il est midi…Comme on serait bien, attablés à l’ombre d’un noyer d’un peuplier ou encore d’un saule pleureur, savourant une délicieuse tagine!!!!!! Serge gare son véhicule, l’organisateur du raid essaie de manœuvrer….et là les problèmes commencent!!!! La marche arrière reste bloquée….Impossible de changer les vitesses. Aïe, aïe….Il faut remorquer le Toy, mais comment faire??? Serge suggère de mettre les courtes en neutre de façon à libérer la boite de vitesse.Ainsi fait, nous rentrons au camping où nous attendait notre ami bordelais, arrivé de Langon via l’Espagne. Les présentations faites, notre guide démonte le levier et…..constate que les synchros de la cinquième vitesse et de la marche arrière sont cassés….. Khalid est pressenti pour la réparation…..l’assurance Toyota est contactée pour le remorquage et la prise en charge…. Mais il faudra attendre lundi matin!!!!!Gardons le moral et le sourire…. il y a plus grave!!!!Aujourd’hui, est le jour de rendez-vous de tout le groupe.
Le couple parisien est arrivé, nous nous retrouvons au restaurant des « Jardins d’Issil ». Tout en dégustant la salade marocaine, la tagine au poulet, la salade de fruits nous faisons un peu mieux connaissance…Le raid s’engage sous de bons augures….
Dimanche 16 mai 2010
Notre gentil organisateur suggère que nous emmenions le groupe…Les participants étant d’accord, c’est à trois véhicules que nous partons ….Nous abandonnons nos amis à Marrakech en espérant que tout sera rentré dans l’ordre mardi…A 9 heures 15, nous rejoignons la route qui mène à Aït Ourir en longeant le canal. Nous atteignons le Tichka, le col routier le plus élevé du Maroc, situé à 2260 mètres d’altitude.
Peu après, nous empruntons une petite route sur la gauche qui doit nous emmener jusqu’à Ait Benhaddou en passant par Télouet et la Kasbah du Glaoui. Nous en profitons pour effectuer quelques courses.Quelques kilomètres plus loin, des pins nous tendent leurs branchages pour nous abriter du soleil. Nous pouvons ainsi pique niquer au calme…Le raid commence effectivement à cet endroit. Le road book est ouvert, un doigt sur la case concernée, un œil sur le terra trip …. Nous roulons sur le bitume jusqu’à Animiter puis ensuite sur la piste……toute prête à être goudronnée!!!!!
Les paysages qui s’offrent à nos yeux sont superbes.Nous retrouvons la route une dizaine de kilomètres avant Ait Benhaddou…. Nous atteignons le camping Kasbah Isfoula à 15 heures15. Nous jugeons qu’il est trop tôt pour s’arrêter, donc nous poursuivons notre chemin…. Nous passons devant le village inscrit au patrimoine de l’UNESCO depuis 1972 et prenons la piste sur la gauche. L’oued Mellah traversé, nous poursuivons notre chemin vers Ouarzazate. Nous faisons une pause photo devant le décor qui a servi au tournage du film « Gladiator ». La piste est roulante, et rapidement nous nous retrouvons devant les studios de cinéma.
En regardant la carte je me dis que l’oasis de Fint n’est pas très loin et qu’un bivouac au milieu des palmiers serait très agréable!!!Les pleins de gasoil et d’eau faits, nous nous dirigeons vers la route menant à Tazenackt , (en attente de bitume). Une quinzaine de kilomètres plus loin, la piste débute. On aperçoit la palmeraie encaissée entre des montagnes majestueuses, aux formes arrondies. Monsieur Gandini indique dans son guide un endroit idyllique pour bivouaquer.
Nous voulons nous y rendre, mais devant le harcèlement des enfants, nous y renonçons et décidons de passer la nuit à Ouarzazate au camping « la Palmeraie », petite structure, bien aménagée, entretenue, où l’accueil est chaleureux.Bref, l’adresse indiquée par notre bordelais est à recommander.
Heure d’arrivée : 17 heures 45
Distance parcourue : 234 kilomètres
Température : 30°
Altitude : 1133 mètres
WPS : N 30 54 236 W 6 53 896
Lundi 17 mai 2010
Dès le réveil, le soleil brille, le thermomètre affiche 18°, une belle journée s’annonce. Nous quittons le camping à 8 heures. Comme nous avons du temps, nous allons parcourir les pistes F1 et F2 du guide Gandini. La F1 sera bientôt goudronnée, c’est certain. Les paysages sont beaux mais la piste par elle-même n’a aucun intérêt. Nous empruntons la F2 au village de Boughar. Le début est un plaisir pour les yeux. Nous longeons un oued bordé de lauriers roses en fleurs, c’est magnifique! Nous faisons une pause photo dans une petite oasis plantée de palmiers, au fond de laquelle coule un mince filet d’eau.
La suite de la piste est monotone, cassante, l’environnement est désertique. Ce n’est pas un itinéraire à retenir. Nous atteignons ainsi Ait Saoun où nous retrouvons la nationale. Nous parcourons une dizaine de kilomètres dans les virages et des paysages de montagnes vraiment impressionnants avant d’emprunter sur la gauche la piste G1, longue de 35 kilomètres qui doit nous mener à Agdz par des chemins détournés.
Après 8 kilomètres de piste roulante serpentant dans la montagne, nous descendons vers le Drâa. Après la traversée du village de Tizgui, nous roulons dans le lit de l’oued et trouvons une plate forme sablonneuse pour déjeuner à l’ombre d’un palmier.
L’endroit est très joli, mais nous ne nous attardons pas.
A la sortie, nous entamons une montée assez raide…..les pilotes doivent manœuvrer dans les virages en épingle à cheveux. Au sommet, nous attend un magnifique panorama sur les villages et les palmeraies situés tout le long de l’oued. Nous traversons Tinirhil avec ses deux minarets et Rbat après avoir passé plusieurs cols à plus de 1000 mètres d’altitude.
Nous atteignons Agdz où nous faisons une halte ravitaillement : légumes, fruits et viande. Il n’est que 16 heures, on peut donc continuer notre périple.
Quatre kilomètres plus loin, nous empruntons sur la gauche, la piste qui longe le Drâa. Là aussi, nous constatons que le bitume progresse à pas de géant. En effet, ce n’est qu’après le village d’Irhem Azougarh que la route se transforme en piste.
Cette dernière serpente le long de l’oued bordé de palmiers et de lauriers roses. C’est un plaisir pour les yeux.
La deuxième partie de la piste, c’est-à-dire après la traversée de la route de Tansikht, le sol devient beaucoup plus caillouteux et cassant aussi bien pour les véhicules que pour les passagers. Mais les points de vue sur l’oued et les montagnes tabulaires dénudées qui le longent, sont magnifiques.
L’heure avance, les kilomètres défilent…..nous rejoignons la route nationale à Benizouli pour rallier Zagora avant la nuit.
Nous ne passons pas incognito dans la ville, Mohamed et Aziz, les deux mécaniciens rivaux….nous suivent jusqu’au camping Oasis Palmier.
Chacun d’entre nous s’installe….sous une averse. Jamais nous n’avions vu la pluie dans cette région, la journée a été longue et éprouvante pour tous
Heure d’arrivée : 20 heures
Distance parcourue : 266 kilomètres
Température : 28°
Altitude : 726 mètres
WPS : N 30 19 409 W 4 00 087
Mardi 18 mai 2010
C’est sous une ondée que nous nous réveillons aujourd’hui…..Décidément, le Maroc n’est plus ce qu’il était!!!!Nous passons la matinée à Zagora entre les courses, les vérifications des véhicules chez Aziz pour certains et Mohamed pour les autres.
Les nouvelles du 4X4 en panne ne sont pas excellentes!!!!Khalid, le mécano de Marrakech doit se procurer la pièce et il doit commander une boite de vitesse de HZJ 74 en France!!!Nous poursuivons le périple sans nos guides mais en ayant constamment une pensée pour eux.Le temps est de plus en plus capricieux. Les averses se succèdent.Nous quittons Zagora par la route. Il est 13 heures 45 et nous n’avons pas encore déjeuné!!!! Nous traversons Tamegroute, bourg de terre rouge connu pour sa Bibliothèque de l’Ecole Coranique qui renferme environ 4 000 manuscrits enluminés. Le long de la route, on peut admirer les poteries de couleur verte qui ont fait la renommée de ce village. Cependant, nous n’avons repéré aucun restaurant…..Tagounite n’est qu’à une trentaine de kilomètres, nous trouverons bien une auberge pour se restaurer. Le ravitaillement en gasoil effectué, c’est au Restaurant du Sud nous savourons une tagine et une salade marocaine. Les tagines sont toutes aussi délicieuses les unes que les autres.La pluie continue, le vent s ‘est levé…..Les éléments ne sont pas avec nous pour rejoindre l’Oasis Sacrée.
A treize kilomètres de Mahmid, nous empruntons sur la droite la piste menant à la dune du juif. Le sable vole, envahit les véhicules, recouvre les traces….. Chaque 4x4 allume ses phares de façon à rester toujours à vue.Nous nous installons à l’Oasis Sacrée d’Oum Laalag en essayant de nous abriter du vent, mais ce n’est pas facile.
Heure d’arrivée : 17 heures 30
Distance parcourue : 142 kilomètres
Température : 28°
Altitude : 530 mètres
WPS : N 29 52 971 W 6 07 134
Mercredi 19 mai 2010
Ce matin, le vent s’est un peu calmé, le soleil brille mais les nuages ne sont pas loin. Deux ânes viennent nous rendre une petite visite de courtoisie mais ils ne s’attardent pas.
Il est 7 heures 50, le thermomètre affiche 25° et nous partons vers l’école nomade par la piste des tourzas (appelés aussi calotropys), toujours aussi belle.
Le sable est porteur et roulant. Les chauffeurs peuvent se défouler tout en restant prudents. Une saignée serait fatale. Cet itinéraire semble être apprécié de tous, je dois dire que je l’affectionne particulièrement aussi….
Une grande déception nous attend à l’école. Omar, l’instituteur est absent pour plusieurs jours…. Quelques enfants viennent quand même nous saluer et nous ouvrir la porte de la classe. La salle est toute petite, sombre, les conditions d’apprentissage ne sont pas des plus favorables.
Nous partons vers les dunes de Chegaga….. La traversée de l’Erg s’annonce difficile…Le vent s‘est levé, le sable vole.
Nos compagnons ne sont pas très confiants. La sagesse nous dicte de renoncer ….et de rechercher la piste qui longe les dunes. Nous retrouvons le groupe Orpist rencontré sur le bateau Barcelone Tanger. Ils se dirigent comme nous vers Foum Zguid.
La traversée du lac Iriki se passe sans problème malgré le vent et la poussière. A la sortie, on suit une piste roulante, balisée de chaque côté par des cairns espacés de 200 mètres environ : c’est une ancienne piste du Paris Dakar!!!Nous la suivons jusqu’au Poste Militaire où un arrêt s’impose pour donner les fiches administratives de chaque véhicule. De là, deux itinéraires sont possibles pour rejoindre Foum Zguid. Nous choisissons la piste de gauche, plus longue, moins caillouteuse, mais elle n’est quand même pas des plus agréables.
Il n’est pas facile de trouver un endroit pour déjeuner. Le soleil plombe, la température est de 32°, le vent souffle fort, et pas un arbre à l’horizon. A 15 kilomètres de Foum Zguid, nous faisons une courte pause pour nous restaurer, il est 13 heures 45. Le café sera pour plus tard.
Nous faisons quelques courses dans le village et en profitons pour nous asseoir à une terrasse et y savourer ou un café ou un thé à la menthe.
Nous avons des nouvelles de notre guide : elles ne sont pas bonnes. La boite de vitesse est indisponible en France. On peut se la procurer en Belgique, mais elle n’arrivera à Marrakech que vers le 26 mai…. En conséquence, nos guides rentrent en France par avion demain. Pour eux, le raid est fini avant d’avoir commencé.
Nous reprenons notre chemin par une piste empruntée 6 kilomètres après Foum Zguid sur la route de Tazenakt. Cette piste est caillouteuse, cassante. Nous arrivons à un village dominé par un ksar grandiose. La fin de l’itinéraire nous mène à travers une palmeraie superbe le long d’un oued. Nous trouvons un endroit pour le bivouac au milieu des palmiers. Le vent s’est calmé…Nous passons une soirée à palabrer, avec pour compagnie plusieurs enfants adorables, polis, calmes, vraiment très gentils.
Heure d’arrivée : 18 heures
Distance parcourue ; 226 kilomètres
Température : 35°
Altitude : 587 mètres
WPS : N 29 54 992 W 7 19 937
Jeudi 20 mai 2010
Enfin le ciel est bleu quand l’heure du réveil sonne. Il est 8 heures 30 quand nous quittons la palmeraie. La température est de 22°. Peu après le départ, nous nous arrêtons pour admirer le pittoresque village d‘Akka Naët Sidi, perché sur un pignon, surplombant un profond canyon où se rejoignent deux oueds :
L‘un est salé, l‘autre pas.
Nous prenons le bitume pour rejoindre Tata, la ville la plus chaude du Maroc. La route défile entre deux paysages très différents. D’un côté, les montagnes sont couvertes de strates qui dessinent des formes de toutes sortes en révélant une palette de couleurs qui va du noir au vert en passant par le violet. De l’autre, c’est une infinie variation d’orange et de rose qui domine. Mais que c’est beau!!
Nous nous arrêtons pour faire quelques emplettes, le ravitaillement en gasoïl etc…. Assis à la terrasse d’un café, nous savourons quelques pâtisseries marocaines accompagnées d’un expresso ou d’un thé à la menthe.
Nous quittons la ville et empruntons la route d’Imitek, puis sur la gauche, nous prenons une piste qui va nous mener à Icht en longeant le Djebel Bani. C’est une succession de sols tantôt caillouteux, tantôt roulant mais dans l’ensemble assez agréable.
Une belle petite oasis se présente à nos yeux. Il est l’heure du déjeuner.
C’est un endroit rêvé. Les palmiers nous abritent du soleil, on est vraiment très bien.
Nous reprenons notre chemin jusqu’à Icht. La fin de cette piste est superbe.
Nous roulons sur le bitume pendant quelques kilomètres et à Foum El Hasn, nous prenons une piste sur la droite avant le pont. Nous roulons tantôt sur les rives, tantôt dans le lit de l’oued Tamarar.
Une vingtaine de kilomètres avant Assa, nous retrouvons la route goudronnée. Encore dix kilomètres et nous trouvons un endroit de bivouac dans une palmeraie.
Et oui, encore une, mais on ne s’en lasse pas. Nous sommes à l’abri du vent et des regards.
Il faut souligner que c’est notre deuxième belle journée depuis que nous sommes arrivés…..
Heure d’arrivée : 19 heures
Distance parcourue : 313 kilomètres
Température : 32°
Altitude : 330 mètres
WPS : N 28 40 165 W 9 20 634
Vendredi 21 mai 2010
Il est 7 heures 45 quand nous quittons la palmeraie. Le thermomètre affiche 19°, le ciel est bleu. Nous parcourons les dix kilomètres qui nous séparent d’Assa sans croiser un seul véhicule. Nous traversons la ville de garnison pour atteindre l’unique station service et y faire le ravitaillement en gasoil et en eau.Puis nous prenons la direction de Zag. Quelques kilomètres plus loin, nous quittons la route goudronnée pour prendre sur la droite, juste après le pont qui passe sur le Drâa, une piste qui serpente sur les rives du fleuve, puis entre les montagnes.L’itinéraire est très agréable, le terrain est varié mais il y a quand même des longueurs. Le soleil est chaud et nous nous arrêtons à l’ombre d’un acacia pour déjeuner.
Il est 12 heures 45. Nous croisons un troupeau de dromadaires d’environ soixante têtes, conduit par un petit âne gris.La piste est belle mais longue. Le temps passe et la fatigue se faisant sentir, nous nous arrêtons face à la colline de la Baraka où se trouve la Zaouia Ait Oussa.
En bas de ce mont, coule un ruisselet d’eau au milieu d’une palmeraie. Les grenouilles coassent.C’est un véritable concert. Nous avons la visite de deux jeunes marocains de Lâayoune venus, accompagnés de douze personnes en pèlerinage à cet endroit.Décidément, c’est encore sous des palmiers que nous allons passer la nuit. Mais que c’est agréable!!
Heure d’arrivée : 18 heures
Distance parcourue : 222 kilomètres
Température : 24°
Altitude : 161 mètres
WPS : N 28 23 468 W 10 50 404
Samedi 22 mai 2010
Notre infirmier qui a le 4x4 le plus léger est envoyé en éclaireur pour la traversée de l’oued….Il reste planté au milieu….entouré de tortues!!!! Le bordelais chausse ses cuissardes de pêche pour attacher le treuil….. Hop, voilà notre naufragé sauvé des eaux….
Nous décidons donc de rallier Tan Tan par la montagne. C’est l’heure de déjeuner, nous nous attablons à la terrasse d’un restaurant. Nous savourons un délicieux poulet mariné, accompagné de frites. La température est de 25°, il est 14 heures, nous partons en direction de Tarfaya par la route qui mène en Mauritanie. Nous faisons une halte pour admirer le Trou du Diable.
Nous avons emprunté une piste sur la gauche. Elle nous semble monotone, mais nous découvrons des sebkhas splendides. Ce sont des plateformes encaissées, dont le fond se trouve quelquefois à moins 55 mètres au dessous du niveau de la mer. Le sol est recouvert de coquilles d’escargots de mer et d’huîtres, signe que la mer était présente il y a des milliers d’années.Ce matin, c’est la déception……les nuages sont de retour, et la température n’est que de 18°. Nous quittons nos amies les grenouilles à 8 heures. Le site est magnifique. Nous ne roulons que quelques kilomètres avant de rentrer dans le canyon (paysage fantastique, nous en prenons plein « les yeux »).
La piste devient plus difficile ; descentes raides et étroites, rochers obstruant le passage mais on est raider ou on ne l’est pas!!! Le bouquet de palmiers est toujours là, au milieu de la piste rocailleuse. C’est presque du trial, mais les trois véhicules passent sans problème. Ensuite, nous traversons la zone des terres rouges, puis nous atteignons les rives du Drâa. Jamais elles n’ont été aussi vertes. On y voit pour la première fois des cultures de maïs. Nous rencontrons des troupeaux de dromadaires, des compagnies de perdrix et de pintades sauvages.Le vent souffle toujours aussi fort et il faut trouver un endroit pour le bivouac. Pas un arbre à l’horizon,….Ce n’est pas grave, on s’arrête en plein désert à la vue de tout le monde. Le diner est vite avalé….et…..au lit!!!!!
Heure d’arrivée : 19 heures
Distance parcourue : 209 kilomètres
Température : 25°
Altitude : 96 mètres
WPS : N 27 50 457 W 12 06 668
Dimanche 23 mai 2010
Nous nous réveillons une fois de plus, sous un ciel gris. Le thermomètre n’affiche que 18°. Décidément, le temps est loin d’être au beau fixe. Il est 7 heures 45, nous partons à la recherche de la cascade de Khawi Nam. Le jardinage est à l’ordre du jour….Mais nous ne sommes pas déçus. Le paysage est magnifique…
Ce site est le plus extraordinaire au Sud du Drâa. Nous sommes sur la falaise et contemplons l’oued au fond de son canyon, avec une petite chute d’eau permanente. Nous apercevons trois canetons au fond du gouffre….Le point de vue vaut le détour….Nous partons à la recherche de la source, mais en vain…. Nous revenons donc vers la cascade pour un dernier coup d’œil.
Nous retraversons l’oued Khawi Nam et continuons notre périple. L’itinéraire que nous suivons est très joli. Nous traversons des dunes et des dunettes. Les plantages sont nombreux, il faut dire que le sable n’est pas très porteur. Les pelles, les sangles, les plaques sont utilisées. A 14 heures30, nous n’avons pas encore déjeuné. Les estomacs commencent à réclamer !!! On profite d’un arrêt au milieu de l’erg pour grignoter rapidement. Le café sera pour plus tard. Le vent s’est calmé et la température est de 27°. La piste traverse une succession de sebkhas toutes aussi grandioses les unes que les autres.
La fin de l’itinéraire étant monotone, nous décidons de rejoindre la route de la Mauritanie au plus vite. Nous trouvons quelques kilomètres avant Tarfaya un endroit abrité sur la plage. Nous dormons, bercés par le bruit des vagues….
Heure d’arrivée : 18 heures 45
Distance parcourue : 171 kilomètres
Température : 22°
Altitude : 7 mètres
WPS : N 27 57 132 W12 53 058
Lundi 24 mai 2010
Le vent souffle toujours….le ciel est nuageux, le thermomètre affiche 18°. Il est 8 heures quand les véhicules prennent le départ. La piste longe la plage jusqu’à Tarfaya.
Ensuite, nous arrivons à l’endroit où le bateau « Armas » est échoué avec encore plusieurs dizaines de voitures dans les cales. La piste étant barrée à chaque cabane de pêcheurs, nous progressons de temps en temps sur le bitume. Nous pique niquons au bord de l’océan, dans le vent mais au soleil. La température n ‘est que de 22°, la chaleur est loin. Nous rencontrons une série de dunettes aux passages très sympathiques.
Tout le monde a apprécié. Nous atteignons Lâayoune en début d’après midi. Nous en profitons pour faire un ravitaillement gas oïl, eau, provisions. C’est une ville du sud marocain en pleine expansion….. Après avoir savouré un thé à la menthe pour certains ou un café pour d’autres, nous continuons notre chemin. Cinq ou six kilomètres après la sortie de la ville, nous trouvons sur la droite une ancienne piste devenue route qui doit nous emmener jusqu’au village de Al Haggouia. L’itinéraire ne présente que très peu d’intérêt. Ce parcours ne doit pas être fait la nuit, la route est couverte de barkhanes.
Le vent est toujours aussi violent et, c’est, abrités par l’une de ces dunes en forme de croissant que nous installons le bivouac.
Heure d’arrivée ; 18 heures 40
Distance parcourue : 242 kilomètres
Température : 23°
Altitude : 168 mètres
WPS : N 27 16 228 W 12 38 857
Mardi 25 mai 2010
Au réveil, le vent souffle toujours….Le soleil brille mais ne réchauffe pas l’air puisque le thermomètre n’affiche que 16° quand nous prenons le départ à 8 heures 10.La route est cassante, semée de barkhanes, jusqu’au village de El Haggouia. Seule, la présence d’un troupeau de dromadaires de plus de 200 têtes nous a été sympathique. Heureusement, nous empruntons une piste roulante (ouf!) qui serpente sur un plateau désertique, en bordure d’une falaise.
Puis, nous progressons sur une piste sablonneuse très agréable jusqu’à l’oued…… Là, nous décidons de reprendre la route bitumée qui doit nous emmener à TanTan. Il est l’heure de déjeuner, nous allons directement au snack « Chez Mostapha » déguster son poulet mariné, C’est un délice pour les papilles.Nous allons traverser le Drâa par un gué inconnu de nous, mais indiqué sur le guide Gandini. Pour atteindre le fleuve, la piste est roulante et plutôt agréable. Arrivés au point donné, nous descendons des véhicules pour examiner de plus près le passage. A première vue, ce n’est pas évident. Serge se jette à l’eau pour tester la profondeur….. Mais il juge plus prudent d’y renoncer, c’est en effet à cet endroit qu’un équipage français s’est noyé, il y a deux ans.Nous faisons donc demi-tour vers TanTan et nous nous dirigeons vers le Fort Tafnidilt.
Il est trop tôt pour s’installer au camping et les chauffeurs ne peuvent résister à l’envie d’aller jouer dans les dunes proches. Nos deux coéquipiers sont très satisfaits des progrès réalisés. Traverser les dunes devient presque un plaisir!!!A la sortie des tas de sable, Serge s’aperçoit que son Toy tire sur la droite. Il lâche le volant et hop, le 4x4 tourne à 50° direct!!!!! Il n’est pas plus inquiet pour autant. On verra bien!!!
Arrivés au Ksar, nous nous installons pour la soirée et la nuit. Nous y rencontrons d’autres raiders et sympathisons avec un grand voyageur qui rentre après avoir passé trois mois en Afrique noire.
Heure d’arrivée : 18 heures 15
Distance parcourue : 340 kilomètres
Température : 23°
Altitude : 33 mètres
WPS : N 28 32 757 W 10 59 584
Mercredi 26 mai 2010
Nous sommes réveillés par le bruit de la pluie sur la carrosserie du 4x4.… Heureusement ce n’est qu’une giboulée de….mai! La température est de 18° quand nous partons. Il est 8 heures 15.Nous ne pouvons pas aller jusqu’au Cap Drâa, les manœuvres militaires ne sont pas terminées. Qu’à cela ne tienne, nous rejoindrons le Fort Aoréora (ruines d’un immense Fort français de l’époque du Protectorat) par la piste qui suit l’oued du même nom. Nous roulons donc pendant une vingtaine de kilomètres sur le bitume avant d’emprunter sur la gauche une piste tantôt caillouteuse, tantôt sablonneuse mais très agréable. Juste avant le Fort, nous prenons sur la droite, un chemin de sable mou qui nous descend dans le lit de l’oued, face à une dune majestueuse.
Nous faisons une pause pour admirer le paysage avant de nous élancer sur la Plage Blanche. Cette dernière doit son nom à Saint Exupéry. L’aviateur la survolait régulièrement et ce long ruban de sable clair était pour lui un repère. La mer commence à monter, on a largement le temps de parcourir les trente kilomètres le long de l’océan. Les pilotes n’ont pas dégonflé et le sable n’est pas porteur du tout, mais étant donné la température, les moteurs ne risquent pas d’être en surchauffe!!! Les 4x4 parcourent la distance sans problème. Le ciel est gris, la visibilité est limitée, les goélands sont absents…..Nos coéquipiers qui font cet itinéraire pour la première fois n’ont pas de chance, le spectacle est tout autre sous le soleil. Mais chacun a conscience du bonheur de pouvoir rouler en toute liberté sur le littoral marocainArrivés à la fin de la piste, nous nous arrêtons dans un petit village de pêcheurs.
Ces derniers vivent dans des cabanes faites de planches, de plastiques, dans des conditions rudimentaires. Nous achetons cinq soles magnifiques que nous gardons au frais pour le diner.
L’oued est rempli d’eau, il est donc impossible de le traverser au niveau de la plage. Nous le longeons et, trois kilomètres plus loin, nous trouvons un gué. Nous retrouvons le bord de mer un peu plus loin. C’est sur les galets que nous faisons la pause déjeuner….toujours aussi brève.Nous rejoignons le bitume à partir de l’oued Noun qui servait de frontière entre l’enclave espagnole d’Ifni et le Maroc jusqu’en 1969. Bien sûr, nous allons voir l’épave d’un chalutier, posé droit, échoué depuis 18 ans sur la grève peu après le village de Sidi Ouarzig.
Nous faisons le ravitaillement à Sidi Ifni et reprenons la route jusqu’au petit port de pêche d’Aftass Rkount où nous installons le bivouac pour la nuit.
Les soles sont délicieuses.Pendant la soirée plusieurs pêcheurs sont venus nous tenir compagnie. L’un d’entre eux était particulièrement cultivé dans le domaine du football!!!! Un autre nous propose une magnifique daurade….. Ce sera pour demain.
Heure d’arrivée : 18 heures 10
Distance parcourue : 204 kilomètres
Température : 19°
Altitude : 12 mètres
WPS : N 29 30 290 W 10 04 567
Jeudi 27 mai 2010
C’est toujours sous les nuages et par un temps maussade que nous nous sommes levés ce matin. La température n’est que de 18°, l’air est humide. Normal, nous sommes au bord de la mer.
Il est 8 heures, c’est le départ pour Mirleft puis Aglou par la route. Cette dernière est bordée de collines garnies de figuiers de Barbarie. Ces cultures sont entourées de murets de pierres qui les protègent des sangliers, nombreux dans la région et qui raffolent des figues mûres. Nous atteignons ainsi la bourgade aux maisons blanches et aux volets bleus. Nous pénétrons dans le Parc National de Souss Massa où se côtoient sangliers, chacals, ainsi que d’innombrables espèces d’oiseaux. Après le camping en pleines réfections, nous prenons une piste qui surplombe l’océan. Nous faisons une pause à la Station Radar de la Marine Royale Marocaine pour observer les pêcheurs qui se trouvent en contrebas. Nous nous arrêtons aussi à Issough, petit village situé à flanc de relief.
Les « gourbis » creusés dans la falaise ont tous une superficie de 16 m2 environ. Ces cavités composées d’une pièce unique, fermée, logent les pêcheurs. Depuis quelques années, certaines de ces grottes ont été transformées en cabanons d’été. Les amateurs de pêche Français et Espagnols se les arrachent….
Cette piste sablonneuse nous mène à Massa, bourg situé dans la vallée de l’oued du même nom où les cultures maraîchères prospèrent. Passés de l’autre côté du cours d’eau, nous rejoignons une piste côtière. Nous faisons une courte pause devant le Ksar Massa », magnifique hôtel qui appartenait à Jean Lefèvre.
et atteignons Tifnit, mignon petit village niché dans une anse. Les habitations de couleur rose foncé, de forme cubique, s’entassent les unes sur les autres.
Il est midi…..nous nous installons à la terrasse de « Chez Maxime » le copain de Serge et seul restaurateur. Les merluchons frits sont un régal pour les papilles.
La mer est haute, nous pouvons repartir seulement en roulant sur la plage pendant quelques kilomètres. Des dévers impressionnants font monter l ‘adrénaline.
Une trentaine de kilomètres avant Agadir, nous reprenons le bitume, et ce, jusqu’à Imsouane, Nous faisons une « pause café » à Tamri, le village aux bananeraies.
Le vent souffle tellement fort qu’il est décidé d’aller au camping d’Imsouane. Malheureusement celui-ci est situé en hauteur, ouvert à tous les vents et sans abri possible. C’est là que nous retrouvons le quatrequatreux , rencontré deux jours plus tôt au Ksar Tafnidilt. Il est seul, remonte également vers Tanger et doit embarquer le même jour que nous….. Il se joint donc au groupe.
L’heure avance, le bivouac est installé au milieu d’arganiers remplis de noix.
Nous savourons la daurade. Tout le monde se régale. Nous palabrons un peu plus tard que d’habitude, nous profitons de l’accalmie.
Heure d’arrivée : 19 heures 30
Distance parcourue : 264 kilomètres
Température : 20°
Altitude : 208 mètres
WPS : N 30 54 379 W 9 47 031
Vendredi 28 mai 2010
Enfin, un beau ciel bleu s’offre à nos yeux ce matin. Ce n’est pas encore la chaleur puisqu’il ne fait que 18°, mais le soleil brille et le vent a disparu.
Il est 8 heures 30, les véhicules démarrent. Nous roulons dans une forêt d’arganiers aux troncs tortueux. C’est très beau. Les pistes qui partent sur notre gauche conduisent à l’océan.
De petits ports de pêche typiques, aux barques de couleur bleue se présentent à nos yeux. Ils sont tous aussi attrayants les uns que les autres. A Iftane, nous assistons à la rentrée des barques sur la plage. Ces dernières sont tirées par les ânes sur le sable.Nous atteignons Essaouira en début d’après midi. Les Parisiens nous quittent mais ce n’est qu’un au revoir!!!! Ils doivent remonter via Taza…. La route est longue….Nous restons donc à quatre. La visite commence par le port de pêche joliment décoré de barques bleues. Il faut voir, sur les quais, la réparation des filets rouges, le déchargement des bateaux lorsque les pêcheurs jonglent avec les paniers remplis de poissons.Ensuite, nous parcourons les ruelles de la médina, jonchées d’échoppes de toutes sortes. Essaouira est une cité artistique où musiciens, artisans, peintres se retrouvent. C’est ici qu’a lieu tous les ans, au mois de juin, le festival de musique des Gnawas (descendants d’anciens esclaves noirs). Puis chacun en profite pour chercher des cadeaux et souvenirs…On se retrouve tous les quatre, attablés pour le thé à la menthe. C’est la boisson qui désaltère le mieux.
Le Camping de la Plage « Chez Christian » juste après Essaouira nous est recommandé. Nous empruntons la route côtière de Casablanca, bordée de thuyas et quarante kilomètres plus loin, nous atteignons enfin l’établissement qui se situe à Bhybah Akermoud. Nous y sommes très bien accueillis, le cadre est joli, la piscine est propre mais la température reste fraiche, la baignade sera pour une autre fois!!Les bungalows où nous allons dormir sont gentiment décorés.
Vu que le vent souffle toujours avec la même violence, nous renonçons pour une nuit à la dure vie de raider!!!! tagine de poissons qui nous est servie est excellente. Bref, c’est une adresse à retenir.
Heure d’arrivée : 18 heures 15
Distance parcourue : 159 kilomètres
Température : 22°
Altitude : 14 mètres
WPS : N 31 47 255 W 9 35 021
Samedi 29 mai 2010
Après une bonne nuit réparatrice, c’est sous le soleil et sans vent que nous quittons le camping. Il est 8 heures 15 et la température est de 18°. Nous roulons le long d’une côte superbe, avec une alternance de falaises et de plages de sable fin.
Nous atteignons Safi, la cité des potiers. C’est un grand port sardinier mais aussi une ville industrielle importante. On y transforme pyrites et phosphates en acide sulfurique, acide phosphorique et engrais. Ces usines se trouvent en bordure de mer et les déchets sont rejetés directement dans l’océan. Il y a beaucoup à faire en ce qui concerne la protection de la nature.
Les chauffeurs s’arrêtent pour se ravitailler en gas oïl. Serge examine son train avant et s’aperçoit que la roue gauche est légèrement penchée….Les problèmes de direction du Toy proviennent peut-être de ce défaut.
Notre grand voyageur a la gentillesse de proposer ses bons et loyaux services. Son HDJ 80 est un véritable atelier….on y trouve tous les outils!!!! Notre spécialiste mécanicien change l’arrêtoir cassé du roulement avec calme…..
La roue redevenue droite ou presque, Serge espère que le HDJ 100 restera dans sa trajectoire. Que nenni, rien n’a changé, le véhicule tire toujours à droite. Une panne a été évitée, mais le problème de la direction n’a pas été résolu.
Pendant ce temps, le vent en a profité pour montrer le bout de son nez en soufflant quand même assez violemment.
Nous passons à Oualidia, station balnéaire située au fond d’une grande lagune protégée des vagues. Quelques kilomètres plus loin, nous déjeunons à Oued Ghanem à la terrasse d’un resto local où des poissons grillés délicieux nous sont servis.. La route serpente maintenant entre les cultures maraîchères. Les navets, les carottes, les choux fleurs, les artichauts, les tomates, les oignons y poussent en abondance. Le paysage est toujours aussi beau….jusqu’à la Centrale Thermique Jorff Lasfar située à une vingtaine de kilomètres de El Jadida, en bord de mer!!!! Quel dommage!!
Après la pause café, Jean-François émet le souhait de se reposer avant de se remettre au volant de son HZJ 78. Nous repartons donc sans lui, il nous rejoindra plus tard. Nous sommes donc deux véhicules à emprunter l’autoroute et roulons ainsi jusqu’à Moulay Boussalhem. Nous traversons une forêt d’eucalyptus avant de nous rendre au Camping Flamants Loisirs où le groupe doit se retrouver. L’endroit ne nous convient pas, le vent souffle toujours très fort. Nous nous rendons donc à l‘hôtel « Les Jardins de Grabou » …..Le lieu est magnifique.
Le diner nous est servi dans le jardin.
Heure d’arrivée : 19 heures
Distance parcourue : 550 kilomètres
Température : 19°
Altitude : 16 mètres
WPS : N 34 52 561 W 6 16 815
Dimanche 30 mai 2010
Après avoir passé une bonne nuit réparatrice, nous prenons le petit déjeuner tous les quatre pour la dernière fois. En effet notre Bordelais nous quitte aujourd’hui. Il rentre en France après avoir traversé l’Espagne. La route est longue. Mais nous nous reverrons, c’est sûr!!!!
Les deux véhicules restant démarrent à 10 heures par un beau soleil et une température de 23°. Nous étrennons un nouvel itinéraire partant de Moulay et ralliant Tanger en roulant le moins possible sur le bitume. Tout d’abord, la piste nous emmène à travers une superbe forêt d’eucalyptus, ensuite elle longe l’océan par la plage, puis le surplombe du haut de ses falaises. Nous atteignons Larache par une pinède. Ensuite, nous quittons la côte pour pénétrer à l’intérieur des terres. Après avoir un peu « jardiné », nous trouvons un coin à l’ombre d’un de ces pins pour déjeuner. La piste est sablonneuse et roulante. C’est super!
Le tracé nous ramène vers la mer, mais nous n’avons pas trouvé le passage!!!! Du jardinage, il y en a eu. Mais ça fait partie du raid, non??
C’est la première fois que nous arrivons à Assilah par la côte.
La vieille ville est entourée de remparts portugais construits au 15ème siècle possède beaucoup de charme. Ses maisons blanches et bleues et ses ruelles étroites rappellent la Grèce. La station balnéaire est devenue très à la mode et prisée des Espagnols.
Après avoir trouvé de quoi nous loger pour la nuit, une balade dans la médina s’imposait. Nous avions encore quelques emplettes à faire…..Il fait chaud, et oui, tout arrive!!!!!Un thé à la menthe servi sur la place face à……est le bienvenu.
Nous ne dinons pas au « Sevilla » comme d’habitude, mais juste à côté au « Restaurant Farah », le patron a changé de local, mais c’est toujours aussi bon!
Heure d’arrivée : 17 heures 30
Distance parcourue : 112 kilomètres
Température : 30°
Altitude : 2 mètres
WPS : N 35 28 069 W 6 02 181
Lundi 31 mai 2010
Aujourd’hui est notre dernier jour sur le sol africain….. Notre ami de rencontre doit embarquer pour 18 heures et nous pour 23 heures 50… Pour cette ultime journée, j’ai l’impression que le soleil brille encore plus que d’habitude. A croire que le ciel fait tout pour avoir encore plus de regrets de quitter ce merveilleux pays!!!!
Nous prenons tous les trois le petit déjeuner, assis à une terrasse face aux remparts. Le thermomètre indique 25°, il est 9 heures 30, il faut partir….
Nous roulons pendant un certain temps sur la plage, c’est toujours un régal!!! Ensuite, nous recommençons le jardinage…..ce qui n’amuse guère Serge!!!! Nous renonçons et reprenons la route pour Tanger. Nous avons le temps, une piste se présente à nous, elle nous emmène au Cap Spartel. Il est midi, il fait chaud, une glace nous est servie en guise de déjeuner.
Il est l’heure de se présenter au port…..Nous apercevons notre ferry italien….mais pas de Marrakech!!!! Bizarre, bizarre!!! Notre baroudeur regarde son billet, et constate que son bateau ne part que demain !!!! Serait-il un peu étourdi???? Bon, il vaut mieux être en avance qu’en retard!! Les données sont changées. On se dit que ce serait plus sympathique de faire la traversée ensemble plutôt que chacun de son côté. Encore faut-il pouvoir changer le billet….Le bureau Comanav reste désespérément fermé, aucun départ pour Sète aujourd’hui….. Les standards d’Euromer Montpellier, Avignon ou Sète sont muets…. Dans le doute, la sage décision de rester une nuit de plus à Tanger est prise. Nous passons nos derniers moments ensemble pour diner sur un promontoire, assez fréquenté d’ailleurs, sur la route de Tétouan. Nous nous quittons en se disant que ce n’est qu’un au revoir……
Nous embarquons sur « l’Excelsior » et appareillons vers 1 heure 30.
Cette fois, le raid est bien terminé…. Comme toujours, j’ai le cœur serré. Je n’aime pas les séparations.
Tout s‘est bien passé…sans incident….sans accident….toujours dans la bonne humeur et dans les rires. Personnellement, j’en garderai un excellent souvenir.