Au départ, 10 personnes et 7 véhicules :
2 Toyota HDJ 80 : 2 Toyota HDJ 100 : 1 Toyota HDJ 105 : 1 Toyota HJ 61
1 Nissan Patrol GR 60
Samedi 14 mars 2015
5 heures 30….C’est le départ pour de nouvelles aventures. Nous roulons jusqu’à Gênes. Il est midi quand nous retrouvons le groupe sur le port. Les présentations faites, il faut quand même se restaurer. C’est au Mac Do que nous trouvons notre bonheur (ou presque !) L’embarquement est rapide et pour une fois, c’est seulement avec dix minutes de retard que le « Splendid » appareille, il est 15 h 10. Le ciel est nuageux, brumeux, mais la mer est calme. Pendant l’après midi, nous faisons plus ample connaissance. Tous les membres du groupe semblent très sympas. Ce sont tous de bons vivants avec beaucoup d’humour. Après le diner pris ensemble à la cafétéria, chacun regagne sa cabine. Il est 22 h.
Kilomètres parcourus : 576
Température : 15°
Les faits du jour … La confirmation des billets se fait maintenant à l’entrée de la zone portuaire et non plus à la gare maritime. La douane ne se fait plus sur le ferry mais à l’arrivée à Tunis.
Quelques mots sur…. Le « Splendid » : ce ferry a été mis en service en 1994. Il appartient à la compagnie italienne GNV (Grandi Navi Veloci). Il est long de 214,54 mètres et large de 27,60 mètres. Il peut contenir 1010 véhicules et 2200 passagers. Il possède 456 cabines et 27 suites. Gênes : c’est le plus grand port industriel et commercial de l’Italie et le deuxième du bassin méditerranéen après Marseille. Gênes est la capitale de la Ligurie. Christophe Colomb y a vu le jour en 1450 ou 1451.
Dimanche 15 mars 2015
Toute la nuit, nous avons été bercés par les vagues. En effet, la mer fut agitée mais le sommeil a été le plus fort. Le groupe se retrouve à la cafétéria pour le petit déjeuner. Ce matin, le ciel est toujours gris…..Quand brillera le soleil ? Pendant la matinée, certains en profitent pour regarder l’itinéraire prévu sur les différents appareils (GPS, tablettes, Toughbook) en attendant l’heure du déjeuner. Il est 13 h 30 quand l’hôtesse appelle à libérer les cabines. Le ferry longe la côte tunisienne jusqu’au port de La Goulette que nous atteignons vers 14 h 30. Et, là, commence le marathon pour la douane. On peut dire que c’est une inorganisation totale !
1er guichet : présentation des passeports.
2ème guichet : se procurer le timbre fiscal pour le véhicule (à payer en dinar !). Donc ceux qui n’ont pas de monnaie locale doivent d’abord faire le change.
3ème guichet : vérification des papiers du 4x4 4ème guichet : collage du timbre sur la feuille verte à conserver.
Il est 17 h quand, enfin, nous sortons de la zone portuaire. Nous roulons sur l’autoroute jusqu’à Enfida, puis prenons la RN. L’heure avance et trouver un bivouac sympa sur cet axe routier n’est pas facile. Nous repérons un parking ombragé à Tharouna, quelques kilomètres avant Komdar et nous décidons de nous y arrêter pour passer la nuit.
Kilomètres parcourus : 133
Altitude : 25 mètres
Température : 14°
GPS : N 35 59 420 E 10 18 818
Quelques mots sur….. La Goulette : située à une dizaine de kilomètres au N.E de Tunis, après avoir été un port commercial, de pêche, de plaisance et de tourisme, il ne lui reste plus de nos jours que les fonctions de port de pêche et de port pour les navires de voyageurs. C’est en effet le port de Rades qui prend désormais en charge le trafic des navires de marchandises. La Goulette est réputée pour ses restaurants de poissons et sa longue plage.
Lundi 16 mars 2015
Lever pour tous à 6 h 30, le thermomètre indique 13° et le ciel est dégagé. Il est 7 h 20, c’est le départ en direction de Kairouan et Gafsa. Nous nous arrêtons pour le pique nique à 55 kilomètres après Gafsa près de ruines d’une ancienne bergerie dont le WPT est N 34 09 241 E 9 10 302. L’endroit y est calme et on peut même y faire un barbecue si on le désire. Trois quart d’heure plus tard, nous repartons. Le soleil est enfin arrivé et la température est de 20°. La route traverse le chott El Fejaj et nous atteignons Kebili. Douz, notre destination n’est plus qu’à une trentaine de kilomètres. Tout le monde se retrouve au Camping Désert Club où nous nous installons. Pendant le vrai premier apéro, Serge distribue ses drapeaux tunisiens à accrocher sur les antennes. Ils seront très utiles dans les dunes pour repérer les véhicules.
Kilomètres parcourus : 181
Altitude : 665 mètres
Température : 24°
GPS : N 32 27 198 E 9 01 516
Quelques mots sur….. Douz : C’était pendant l’Antiquité, l’oasis la plus importante de la région. La culture de la datte est une grande source de revenus pour la population.
Le Camping Désert Club : il est situé dans la palmeraie tout en étant proche du centre ville. Il est tenu par Sophie une Française. Tél : 00216 75 470 575 GSM : 00216 98 997 032
Email : desertclubdouz@yahoo.fr
Mardi 17 mars 2015 La température est de 9° à 6 heures ce matin. Le ciel est clair et le soleil commence à poindre. Le groupe s’affaire pour le grand départ prévu vers 7 h 15. C’est par la route des hôtels que nous atteignons la piste qui va nous conduire au café du Désert. De là, nous continuons tout droit (habituellement, nous tournons à droite pour rejoindre le parc Jebil) et commençons à progresser dans les dunettes après avoir dégonflé, bien sûr. Tout se passe bien mais il faut dire qu’il n’y a aucune difficulté. Un arrêt s’impose au puits situé à l’intérieur d’une bâtisse qui ressemble à un marabout. Après une zone couverte d’herbes, suivie de dunettes, arrivent les dunes plus hautes et surtout plus serrées. Les pilotes commencent à s’amuser, enfin, certains, pas tous. Les plantages se succèdent mais rien de bien sérieux ! La progression se fait régulièrement, c’est super. Jusqu’ici le sable est porteur pourvu que ça dure. Il est 13 heures, nous pique niquons dans un gassi . La pause déjeuner a été de courte durée. Peu de temps après, c’est le premier déjantage. Serge (en bon instructeur !) fait une démonstration de rejantage rapide sans démontage de roue. Alors là, il en a étonné plus d’un ! Le sable devient de plus en plus mou et les petits plantages se multiplient mais il faut bien que ces messieurs jouent un peu avec leurs pelles, leurs sangles et leurs treuils. Nous atteignons enfin le Fort Romain de Ksar Ghilane. Nous y faisons une halte avant de rejoindre l’oasis et « la piscine ». Nous nous installons à l’écart, au milieu des palmiers pour un premier bivouac. Seuls quelques dromadaires nous tiennent compagnie La température n’étant pas très clémente et le vent soufflant, tout le monde se couche à 21 heures. La première journée n’a pas toujours été facile….mais ce ne fut que du bonheur ! Effectuer le parcours entre le café du Désert et Ksar Ghilane est un régal. Que du sable !
Kilomètres parcourus : 110
Altitude : 218 mètres
Température : 8°
GPS : N 32 58 933 E 9 38 123
Quelques mots sur…. Ksar Ghilane : L’oasis est bordée par un désert de roches d’un côté et de sable de l’autre. Une cinquantaine de familles y vivent de l’agriculture, de l’exploitation des palmiers dattiers, de l’élevage de chèvres et de moutons, et du tourisme. Déjà connue à l’époque romaine sous le nom de Tisavar, cette oasis, plantée en majorité de tamaris fut créée en 1953, suite à un forage pétrolier qui perça une nappe phréatique à 700 mètres de profondeur. L’eau chaude a une forte teneur en soufre. Cette oasis possède l’un des Forts Romains les mieux conservés du sud tunisien. Fondé sous le règne de l’empereur Commode, au 2ème siècle avant JC, il servait de poste avancé et de camp de base pour les expéditions sahariennes. Placé à l’orée du désert, il permettait également de contrôler les caravanes qui acheminaient leurs richesses vers les côtes. L’ancienne bâtisse fut ensuite occupée au Moyen Age avant d’être restaurée par les Français pendant la seconde guerre mondiale car elle servit à la Colonne Leclerc lors de la manœuvre de contournement de la ligne Mareth.
Mercredi 18 mars 2015 Lever pour tout le monde avec le soleil, il est 6 heures et le thermomètre affiche 8°. Il est 7 h 30, les moteurs ronronnent, c’est le départ. La journée commence par une séance culturelle….la colonne Leclerc, située à un kilomètre environ de l’oasis. Elle commémore le passage de l’armée française en 1943 lors de la bataille de Ksar Ghilane. Nous nous dirigeons ensuite vers le sud. Une heure plus tard, un arrêt s’impose au niveau du campement Zmela pour dégonfler avant d’affronter le premier cordon. Le vent souffle avec force, le sable vole, ce n’est pas très agréable. Ce passage n’est pas facile. Ouf ! Le premier cordon franchi, on attaque le deuxième, tout aussi dur. Il y aura plusieurs petits tankages et un déjantage. Ce n’est pas grave, le Maître se précipite et en quelques minutes, le véhicule est prêt à repartir. Notons un point positif important : le soleil commence à nous réchauffer. Ah ! premier souci : un cardan probablement cassé sur un Toyota! Ah ces HDJ 100 !!! Par chance, un coéquipier qui possède le même véhicule, donc coutumier du fait, en emporte toujours un d’avance au cas où… Il s’attelle à la tâche, et remplace la pièce défaillante. Il s’avère que ce n’est pas le même cardan que sur les autres 100. Intrigué, on le photographie sous tous ses angles pour en parler au concessionnaire. Vu leur configuration, ils doivent être plus solides que les autres, ce n’est qu’une supposition ! Deux heures plus tard, la réparation est terminée. Mais…un crac crac sinistre se fait entendre à l’avant…Donc, il y a un autre problème. Le pont avant est soupçonné (c’est aussi une fragilité sur ces véhicules). Il ne nous reste plus qu’à retourner sur Douz, il est hors de question de continuer ainsi. Etant près d’ El Mida, c’est par la piste la plus facile que nous rentrons. La journée est loin d’être terminée !! Dans la série « mauvaises nouvelles », l’autre HDJ 100 a cassé une rotule de direction. C’est la panne. Nous repartons à Douz à 3 véhicules. C’est aux environs de 20 heures que nous atteignons la bourgade. Nous dinons tous aux « Palmiers » avant de regagner le camping pour y passer une bonne nuit
Kilomètres parcourus : 172
Altitude : 66 mètres
Température : 14°
GPS : N 33 27 201 E 9 01 520
Les faits du jour… Nous avons appris avec stupeur l’attentat du musée du Prado à Tunis… C’est une catastrophe pour le tourisme tunisien. Maintenant, il ne faut pas s’affoler pour autant, on risque plus dans une ville que là où nous évoluons.
Quelques mots sur….. La colonne Leclerc : la colonne porte l’inscription suivante. « Ici, du 23 février au 10 mars 1943, le Général Leclerc et la Force L. venus du Tchad, ont soutenu victorieusement l’assaut des forces ennemies, leur infligeant des pertes sévères » Le campement Zmela : situé en plein désert, au pied d’un cordon de dunes et à la lisière de l’erg oriental.
GPS : N32 51 528 E 9 34 162
Jeudi 19 mars 2015
Comme chaque jour, nous nous réveillons vers 6 heures sous un ciel bleu et par une température de 9°. Il est 15 h 30, le Toyota est réparé, nous partons. Sur la piste d’El Mida, nous rencontrons de nombreux troupeaux de dromadaires avec les petits. De plus, comme il a beaucoup plus ces dernières semaines, l’herbe abonde. Comme quoi avec de l’eau, tout pousse partout même dans le sable. Nous atteignons le campement vers 18 h 15. Après un apéro copieux (il faut bien fêter notre retour !) et un repas pris dans la bonne humeur (suite aux apéros) nous prenons place autour d’un beau feu que nos coéquipiers avaient allumé. Pour clore cette soirée, un ami a eu la bonne idée d’apporter une bouteille de rhum arrangé. J’aime mieux vous dire qu’elle a été appréciée par certains, mais je ne ferai pas de délation.
Kilomètres parcourus : 117
Altitude : 250 mètres
Température : 14°
GPS : N 32 48 729 E 9 29 343
Les faits du jour….. Un scorpion, attiré par la chaleur, est venu nous rendre une petite visite. Attention pour ceux qui dorment au sol sous la tente!
Quelques mots sur…. Douz : un peu d’histoire…Jusqu’à une période récente, Douz était une escale importante pour les caravanes dans leurs voyages entre le Sahara et la Tunisie Septentrionale.
Le dromadaire : c’est un mammifère de la famille des camélidés, il est herbivore. Son espérance de vie est d’environ 25-30 ans. Le dromadaire tunisien est aussi appelé Maghrebi ou Châambi. On le trouve dans les déserts chauds (Afrique, Proche et Moyen Orient) alors que le chameau vit plutôt dans les zones froides (Mongolie). Sa particularité est sa façon de marcher : l’amble. C'est-à-dire qu’il avance, ensemble, les deux pattes d’un même côté puis les deux autres.
Vendredi 20 mars 2015
Comme d’habitude, lever pout tout le monde à 6 heures. Le thermomètre n’affiche que 9°, le vent a faibli mais on ressent encore la fraicheur. Nous avons la chance d’avoir un beau soleil. La rotule remontée, Julien fait un timide essai mais qui se révèle concluant. Il est 9 h 30 quand nous partons pour El Mida. Nous faisons un court arrêt au café, Tarek nous y accueille toujours aussi chaleureusement. Le vent s’est levé et le sable vole…Le groupe prend la direction d’Erreched. A partir de là, le passage des dunes se corse. Le sable est porteur, l’ouvreur est excellent, donc forcément l’équipe ne peut que suivre allègrement. Les pauses pour le déjeuner ne durent jamais très longtemps. Contrairement à ce matin, les plantages se succèdent. Nous nous regroupons pour le bivouac dans un gassi. Nous ne sommes pas loin du lac mais il est plus prudent de s’arrêter maintenant, il est 18 heures. Nous profitons au maximum de la première douce soirée de ce raid.
Kilomètres parcourus : 58
Altitude : 187 mètres
Température : 25°
GPS : N 32 35 366 E 9 07 244
Samedi 21 mars 2015
La température est un peu plus élevée ce matin, 14°, un ciel tout bleu et pas un souffle d’air. Notre but est d’atteindre Erreched avant midi. A 7 h 20, les moteurs chauffent, tout le monde est prêt à partir. Une heure plus tard, nous atteignons le lac. Vite, on se précipite dans l’eau à 37°. Nous apprécions. Après avoir trempé un certain temps, nous repartons vers le sud, il est 11 h et la température est de 26°. Au sud du lac, les choses se compliquent toujours. La progression devient plus difficile, les cordons sont plus serrés, le sable moins porteur et le passage des dunes n’est pas évident. Après concertation, on retourne sur Erreched, il est 14 h 15. Inutile de persévérer quand on n’est pas sûr de soi et surtout de son 4x4. Une heure plus tard, après divers petits plantages, on atteint le lac. Le vent, absent le matin, s’est levé. Certains ont le courage de se baigner à nouveau. L’eau du « jacuzzi » est toujours aussi agréable. Bon, le club Med, ce n’est pas pour nous, le groupe redémarre, direction Tembaïn. Deux belles descentes nous donnent une poussée d’adrénaline mais on aime ! C’est dans un gassi abrité que le bivouac s’installe. Ce sera une soirée mémorable, bien arrosée. Il fait doux, le groupe se détend, on a beaucoup ri, la Mirabelle restera dans toutes les mémoires.
Kilomètres parcourus : 26
Altitude : 170 mètres
Température : 27°
GPS : N 32 38 966 E 9 05 753
Quelques mots sur…. Erreched : ce petit lac d’eau chaude est issu d’un forage abandonné. L’historique est le même que pour Ksar Ghilane. Cette étendue d’eau sert d’abreuvoir aux animaux.
Dimanche 22 mars 2015
Qu’il est agréable de se réveiller avec le soleil par une température de 12°. Il est 7 h 30, c’est le départ. On atteint le café de Tembaïn vers 10 heures. Une courte pause chez notre ami Mohamed s’impose. On ne s’attarde pas. Au café du Cordon, les dunes étant derrière nous, les pilotes regonflent légèrement, c’est plus prudent. Le long du parc certains s’élancent et lâchent les chevaux. C’est là qu’un HDJ 100 cassera son moteur. L’huile coulait du pot d’échappement. Il sera tracté à la sangle jusqu’au garage. Il est 13 h 30, nous atteignons le Café du Parc et y déjeunons. Nous ne nous attardons pas et repartons. Arrivés à Douz nous regagnons le camping de Sophie. La journée a été éprouvante, ce sera resto aux « Palmiers ».
Kilomètres parcourus :116
Altitude : 665 mètres
Température : 22°
GPS : 32 27 198 E 9 01 516
Quelques mots sur… Le Parc Jebil : c’est un parc national spécialisé dans la réintroduction de gazelles, addax, oryx etc…Cette opération s’inscrit dans un programme à long terme pour la restauration du patrimoine naturel tunisien. Sa superficie est de 150 000 hectares. Il est le plus vaste et le plus récent parc national.
Lundi 23 mars 2015
Ce matin, un petit air de grasse matinée règne au camping. Nous nous levons à 6 h 30 !Le thermomètre indique 10° et le soleil brille au milieu d’un ciel tout bleu. Il est 10 h 45, tout le monde est prêt. Une heure plus tard, nous atteignons le Café du Parc. Nous y déjeunons et dégustons les bricks délicieuses de Mustapha. Il est 13 heures quand le groupe redémarre. C’est super, les dunes jusqu’à El Mida se passent sans problème. C’est un régal. Le sable est porteur et surtout, les pilotes sont de véritables experts. La rotule de direction du Toyota n’a pas tenu…Quatre véhicules retournent à Douz. Nous sommes descendus nous mettre à l’abri du vent derrière le café et dinons sur place. Tarek partage notre repas et surtout nos apéritifs.
Kilomètres parcourus : 127
Altitude : 207 mètres
Température : 23°
GPS : N 32 48 775 E 9 24 256
Mardi 24 mars 2015
Lever à 6 h 15, nous n’avons pas l’habitude de nous réveiller sous un ciel gris. Il a plu pendant la nuit et l’orage a grondé mais tout est calme ce matin. Le thermomètre affiche 14°. Croisons les doigts. Il est 7 h 30 quand nous partons. Tarek profite d’une place dans un HDJ 80 pour rendre visite à sa famille qui vit sous la tente à 1 500 mètres du Café du Parc. Le vent s’est levé, le ciel est gris, la température n’est que de15°, bref, ce n’est pas la joie ! Le franchissement des cordons s’effectue sous la pluie. Arrivés à Douz, nous allons directement au garage. Mongi avait déjà démonté la rotule sur le véhicule immobilisé. Pour ne pas perdre de temps, nous déjeunons rapidement aux Palmiers et reprenons la piste vers 13 heures. La famille de Tarek nous attend mais ce dernier a fait le choix de ne pas rentrer avec nous. Le ciel devient de plus en plus menaçant. Les dunes, jusqu’à El Mida se passent allègrement. C’est un plaisir. Il est 17 heures quand nous rejoignons notre coéquipier, près du Gouiret El Kleb. La rotule est vite remontée, question d’habitude ! L’orage commence à gronder, la pluie tombe averse, chacun se réfugie à l’intérieur de son véhicule. Heureusement l’intempérie cesse et le bivouac peut s’installer. Le diner sera vite pris, il ne fait pas chaud du tout. A 20 heures, tout le monde est couché.
Kilomètres parcourus : 229
Altitude : 232 mètres
Température : 12°
GPS : N 32 46 239 E 9 22 974
Quelques mots sur… Le Gouiret el Kleb : Signifie petite montagne du chien. Il culmine à 210 mètres d’altitude.
Mercredi 25 mars 2015 Le thermomètre n’indique que 6° ce matin, pas un nuage à l’horizon et le soleil brille. Il est 7 heures quand nous démarrons. Nous passons aux Dekanis et faisons une pause café ou thé. Peu après, le pilote du Toyota, nous annonce que le cardan a rendu l’âme. Heureusement, Serge s’aperçoit que les boulons d’une roue étaient mal serrés. Ouf ! On a échappé à un retour sur Douz. Après quelques plantages minimes, nous atteignons Erreched. Certains s’élancent pour jouer dans le « jacuzzi », d’autres, qui comme moi, trouvent que le vent est trop froid, s’abstiennent. Nous trouvons un endroit abrité de l’autre côté du lac pour le pique nique. Il est 13 h 30, pas de temps à perdre, nous partons, direction le sud. Les cordons sont plus serrés, le franchissement des cordons devient plus technique, les difficultés augmentent. Notre Ch’ti déjante deux fois. Mais Serge, le pro du rejantage accourt à chaque fois. Je pense même que ça l’amuse ! D’autres ont des frayeurs en prenant des dévers impressionnants. Mais, pas de panique, tous les véhicules sont restés sur leurs quatre roues. Etant donné les problèmes rencontrés pour progresser régulièrement, il est décidé de regagner Erreched. Pas d’imprudence, ce n’est pas la peine de chercher les ennuis. Encore une fois, certains profiteront de l’eau chaude. Puis, direction vers notre lieu de pique nique, mais cette fois, pour installer le bivouac. Un gros orage vient perturber notre soirée, nous sommes au lit à 20 h 20.
Kilomètres parcourus : 64
Altitude : 209 mètres
Température : 20°
GPS : N 32 35 67 80 E 9 06 366
Les faits du jour…. Le vent a soufflé toute la journée. Le sable a volé et a rendu les déplantages et les déjantages plus délicats et notre progression plus lente. Nous avons rencontré plusieurs ânes, en solitaire ou en groupe.
Quelques mots sur…. Les Dekanis : Le Dekanis el Kebir et le Dekanis el Srir (autrement dit le grand et le petit Dekanis) sont des points de repère importants dans cet océan de sable.
Jeudi 26 mars 2015
Il est 6 heures. Le thermomètre n’indique que 7° mais le soleil brille déjà et pas un nuage ne ternit le bleu du ciel. Chacun nettoie ce qui reste de la veille. La pluie a sali le matériel et les véhicules. Notre Sétois essaie son 4x4 dans les dunettes en attendant que tout le monde soit prêt, puis décide de partir seul en restant en contact VHF avec le groupe. Il est 7 h 30 quand nous démarrons en direction de Tembaïn. Nous suivons les traces du HDJ 100 au cas où…Soudain, un SOS est lancé, le HDJ 100 s’est mis dans un trou et a déjanté. Il nous donne son waypoint. Il n’est qu’à 2 kilomètres de nous. On le retrouve en haut d’une dune….au fond d’un trou. Vu la position du véhicule, le rejantage s’avère difficile, mais maintenant dans le groupe il y a des pros ! Pendant ce temps, les coéquipiers en profitent pour faire la pause café ou plutôt saucisson cornichons vin rosé. Il ne faut pas se laisser abattre. Tinsouane est en vue. Avant Tembaïn, nous croisons une caravane de plusieurs dromadaires. Il est 12 heures quand nous atteignons le café de Mohamed et y déjeunons à l’intérieur, à l’abri du vent. Pendant le repas, le vent de sable s’est levé, c’est une horreur. Nous avons droit à une belle averse vers le parc Jebil. Il pleut toujours quand nous retrouvons le »naufragé » du désert au camping. Il négocie toujours avec son assurance pour le rapatriement de son 4x4.Ce soir, au menu, les Chefs ont prévu foie gras, brochettes de dinde, pâtes bolognaises, moelleux au chocolat nappé de crème anglaise, le tout arrosé de champagne. C’est la fête !
Kilomètres parcourus : 150
Altitude : 65 mètres
Température : 11°
GPS : N 33 27 202 E 9 01 517 .
Quelques mots sur… Tembaïn : ce sont deux garas dont la colline tabulaire de Tembaïn. Cette montagne sacrée a été très tôt occupée par les hommes de la Préhistoire. Elle est aujourd’hui une destination prisée par les personnes s’adonnant à la méditation.
Le dromadaire : sa bosse n’est pas une réserve d’eau contrairement à une légende tenace, mais une réserve d’énergie. Elle lui permet de réguler sa température. La bosse est composée d’un tissu adipeux blanc de consistance douce, susceptible de varier en volume selon le régime nutritionnel de l’animal.
Vendredi 27 mars 2015
Comme à l’accoutumée, tout le monde est réveillé à 6 h 30. Le soleil brille déjà, mais le thermomètre n’affiche que 8°. Le rythme du groupe est plutôt au ralenti ce matin. Il est 9 h 30 quand nous partons vers Sabria. Il nous faut rouler sur le bitume pendant une quarantaine de kilomètres. Après avoir traversé la palmeraie, nous prenons la piste encore détrempée par les pluies diluviennes de la veille. Attention où on pose nos roues ! Restons vigilants ! L’erg est vraiment blanc, le sable n’a pas du tout la même couleur. Les dunes se franchissent sans difficulté et une surprise nous attend à la sortie du cordon : un magnifique panorama s’offre à nos yeux Après avoir contourné le chott El Melh (il fallait éviter de le traverser aujourd’hui vu l’humidité du terrain), nous cherchons les différents sites de roses des sables. Elles apparaissent en divers lieu. Il est midi, l’endroit est idéal pour le pique nique. On s’installe à l’abri du vent (GPS N 33 09 066 E 8 46 226). Il est 14 heures quand nous redémarrons en direction du Marabout Sidi Bou Jouhif (GPS N 33 14 757 E 8 49 538). Ayant navigué au cap, nous l’avons atteint rapidement. Il est décidé de passer par les maisons abandonnées (GPS N 33 16 873 E8 49 135) pour revenir sur Sabria. Il est 18 heures quand nous franchissons la barrière du camping. C’est encore la fête ce soir ; champagne, vin blanc doux, foie gras. Nous passons tous ensemble une superbe soirée et veillons jusqu’à 22 heures, le record !
Kilomètres parcourus : 140
Altitude : 65 mètres
Température : 16°
GPS : N 33 27 202 E 9 01 517
Quelques mots sur… La formation des roses des sables. : Un mélange d’eau salée et de sulfate de calcium est à l’origine de cette cristallisation originale du gypse. Au début, les paillettes qui apparaissent, s’agglomèrent petit à petit, afin de constituer des bébés roses, dont les ailettes, de proche en proche, grandissent (un peu comme les naissains de moules) pour finalement donner les roses que l’on connait. Ce sont les oxydes qui colorent les roses. L’argile, lorsqu’il entre en contact avec l’une d’entre elles en formation, se transforme illico en mica. Le feu au contact de la rose, restitue le gypse, donnant une sorte de saponite utilisée par les nomades pour nettoyer leurs tentes.
Samedi 28 mars 2015
C’est la dernière matinée….tout le monde reste un peu plus longtemps au lit, pas trop quand même car à 7 heures, chacun sort de son véhicule. Le thermomètre indique 12°, le soleil brille mais une légère brise se fait sentir. Le petit déjeuner avalé, il faut penser aux choses sérieuses. Le départ est pour aujourd’hui et si possible dans la matinée. Des infos provenant du gouvernement tunisien nous informent qu’il est défendu de descendre en dessous du Parc Jebil, c'est-à-dire que la zone Erreched, Tembaïn, El Mida est interdite. Le Plan Vigipirate Tunisien est renforcé. Nous déjeunons aux « Palmiers » et démarrons de suite après. Nous contournons la belle ville de Kairouan et empruntons l’autoroute à Enfhida. Nous atteignons Nabeul vers 20 h et trouvons facilement le camping « Les Jasmins ». C’est notre dernière soirée sur le sol africain. Nous fêtons cet évènement dans un restaurant huppé « Le Slovania ».
Kilomètres parcourus : 461
Altitude : 17 mètres
Température : 20°
GPS : N 36 26 570 E 10 42 903
Quelques mots sur…. Kairouan : avec ses 300 mosquées, c’est la 4ème ville sainte de l’Islam et la 1ère du Maghreb. Depuis 1988, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. En 2009, elle a été proclamée capitale de la culture islamique pour l’éducation, les sciences et la culture. Kairouan est réputée pour ses tapis de laine artisanaux et ses pâtisseries dont les makrouts.
Nabeul : c’est la capitale de la poterie tunisienne. Cette activité emploie des milliers de personnes dans les usines et ateliers
Dimanche 29 mars 2015
A 7 heures, ce matin, le soleil brille mais le vent rafraichit l’atmosphère. Nous sommes au bord de la mer, l’air est plus humide. Nous ne sommes pas pressés, le ferry appareille à 18 heures et Tunis n’est qu’à une heure de route seulement. Il est 10 h 30, nous quittons les lieux. Une heure plus tard, nous arrivons à La Goulette. Le bureau de la GNV est fermé, nous devons aller à la gare maritime pour faire valider les billets. Malheureusement, le guichet n’ouvre qu’à15 heures. On décide donc d’aller déjeuner « chez Hassen » où nous avons nos habitudes. Menu pour tout le monde, c'est-à-dire salade tunisienne, brick à l’œuf, soupe, daurade grillée avec frites. Le tout est excellent. Nous sommes au nord de la Tunisie, le temps a changé. Le ciel est gris (comme nos cœurs), les nuages sont menaçants. Il est temps de s’occuper des billets. Arrivés à la gare maritime, on doit retourner à l’entrée de la zone portuaire (porte 13) pour faire tamponner le papier concernant la hauteur des véhicules. Tout est OK, le groupe se gare près de l’entrée. L’embarquement se fait avec du retard. Il est 21 heures quand nous dinons à la cafétéria. Le ferry quitte le port de La Goulette à 22 h 30. La mer est démontée! Il est 22 h 45, chacun regagne sa cabine.
Kilomètres parcourus : 80
Altitude : 4 mètres
Température : 17°
GPS : N36 48 978 E 10 17 931
Les faits du jour… Le bureau de la GNV est fermé pour cause de vandalisme. Le parcours du combattant a recommencé pour les contrôles de douane. Il a fallu se procurer les timbres fiscaux pour les personnes. C’est toujours l’inorganisation qui prédomine.
Lundi 30 mars 2015
Après une nuit très agitée (je parle de la mer, bien sûr !), nous nous retrouvons pour le petit déjeuner à 9 h 25. Il était temps, la cafétéria ferme à 9 h 30. Chacun s’occupe comme il le peut pendant la matinée. Il est 12 h 30, le groupe déjeune à la cafétéria. Nous sommes encore loin de Gênes, nous longeons encore la côte est de la Corse. Plus tard dans l’après midi, on se réunit au bar pour visionner les photos et vidéos. La mer est agitée, il est interdit de se promener sur les ponts. Le temps de la traversée s’en trouve donc rallongé. Un air de mélancolie se lit sur tous les visages. La fin du voyage approche…et c’est avec un petit pincement au cœur, que personnellement, je vais devoir quitter tous nos coéquipiers. J’espère seulement faire avec eux d’autres balades et ce, dans les mêmes conditions. On atteint le port de Gênes à 22 h 45. Les formalités douanières sont expédiées rapidement. Nous roulerons toute la nuit pour arriver à Agde vers 6 h30.
Kilomètres parcourus : 580
Altitude : 4 mètres
Température : 11°
Un grand MERCI à tous d’avoir contribué à la réussite de ce voyage et à bientôt j’espère pour de nouvelles aventures.