RAID AMESFRANE
Au départ : 3 véhicules : un Toyota Hdj 100, un Toyota Kdj 95, un Nissan Patrol GR 60
: 4 personnes
PARCOURS
TANGER MEKNES AZROU MIDELT
MIDELT JAFFAR IMILCHIL TASSENT
ANERGUI IMILCHIL AGOUDAL MSEMRIR
AIT YOUN TAMALOUT AMESKAR MRABITINE
EL KELAA M’GOUNA TANZICKT AGDZ
AIT SAOUN TAZENACKT FOUM ZGUID CHEGAGA
CHEGAGA MHAMID ZAGORA
TAZZARINE OUMJRANE OUZINA MERZOUGA
CHEBBI PALMERAIE ERFOUD ORION
GOULMINA AMELLAGO TANA
TAGOUNTSA AGOUDIM AMOUGHER NZALA MIDELT
AZROU MOULAY LARACHE ASSILAH TANGER
Dimanche 27 mai 2012
Partis à 7h 30 de Agde par un temps brumeux, nous atteignons le port Vell à Barcelone vers 11h30. Le ferry, lui, n’est pas encore à quai ! Le Splendid accoste enfin vers 13h30. L’embarquement peut commencer. Il est 16h, on appareille. La mer est calme, le soleil pointe, la température est douce.Nous prenons possession de nos cabines respectives.La douane s’effectue à bord comme d’habitude. C’est une inorganisation totale ! Nous dinons au bar de la piscine, chacun a prévu un pique nique. Nous regagnons nos pénates vers 21h.
Distance parcourue : 305 kilomètres
Altitude : 2 mètres
Température : 30°
WPT : N 41 22 252 W 2 10 653
Lundi 28 mai 2012
Les pleins de gasoil sont effectués à Assilah, sur l’autoroute. Nous passons la soirée et la nuit à Larache, au camping des ressortissants marocains où nous avons nos habitudes. La température étant fraiche, chacun se couche de bonne heure. Et puis, les choses sérieuses débutent demain, il faut être en forme !
Distance parcourue : 133 kilomètres
Altitude : 34 mètres
Température : 20°
WPT : N 35 09 700 W 6 08 549
Mardi 29 mai 2012
Brouillard, 18° au thermomètre ce matin au réveil…..Le départ est donné vers 7h50. Nous roulons sur l’autoroute, bordée de hauts eucalyptus, en direction de Meknès. Peu à peu, le brouillard se dissipe pour laisser la place au soleil. Nous poussons un « ouf » de soulagement ! On aperçoit des Rifaines en costume local (jupe rouge à rayures et chapeau de paille, bordé de pompons) dans les champs. C’est à Meknès que nous quittons l’autoroute pour nous diriger vers El Hajeb et Azrou. Nous faisons un arrêt devant l’hôtel Amros pour admirer les nids de cigognes toujours aussi nombreux. Il est midi, nous allons déjeuner dans notre petite rôtisserie préférée. C’est un régal pour les papilles ! Nous en profitons pour faire le plein de légumes, fruits et…gasoil. Sur le bord de la route, vers la forêt de cèdres, ce ne sont pas des pommes que l’on vend mais des cerises…Quel bon dessert cela va faire pour ce soir !Nous rendons visite à nos amis les singes
magots qui résident près du cèdre Gouraud, le plus célèbre du Moyen Atlas. L’arbre n’est plus qu’un squelette, environné de petites échoppes, mais les primates sont bien présents. On leur tend une poignée de cerises mais l’un d’entre eux plus rapide que les autres, se saisit du sac. Adieu notre dessert !!! Inutile de vous dire que nous avons bien ri…Nous ne sommes pas venus pour nous amuser, il faut reprendre la route. Nous franchissons le col du Zad (2178m) sous la pluie, puis atteignons Zeida connue pour ses vergers de pommiers. C’est quelques kilomètres plus loin que nous quittons le bitume pour emprunter sur la droite une piste qui va nous emmener dans les gorges de l’oued Jaffar. Notons au passage que le djebel Ayachi (3737m), point culminant du Grand Atlas Oriental, est encore enneigé.C’est 3 kms après le Tizi n’Znou (1725m) que
nous trouvons un endroit pour bivouaquer, au milieu de chênes verts et à proximité d’une bergerie. La première journée a été bien remplie, les paysages ont été un émerveillement, c’est avec le sourire que nos yeux se ferment….
Distance parcourue : 517 kms
Altitude : 1836 m
Température : 25°
WPT : N 32 30 977 W 5 06 900
Mercredi 30 mai 2012
Lever pour tous à 6h 30, par un beau ciel bleu et une température de 15°. Le départ est prévu pour 8h
. La piste après Agoudim suit l’oued Timaryine mais c’est le plus souvent dans le lit que nous progressons. De chaque côté, les rives sont plantées de cèdres avec des arbres qui peuvent dépasser 20 mètres. Nous repérons de bons endroits de bivouacs pour la prochaine fois. Après avoir traversé Anemzi avec sa ligne de partage des eaux, nous suivons l’akka n’Ouayad jusqu’à Anefgou. Le village de Tirhadouine passé, nous déjeunons en haut du Tizi n’Inouzane à 2640 mètres d’altitude. Le vent souffle avec force, le repas est vite avalé ! Nous atteignons ainsi Imilchil où nous effectuons les ravitaillements. Par la route, nous allons jusqu’à Tassent en passant par le lac de Tislit. Le paysage est magnifique, on en prend plein les yeux. La piste est bien stabilisée sur plusieurs kilomètres mais la montée vers le Tizi n’Tefensa (2050m) offre à nos yeux un superbe panorama sur la vallée. Nous traversons ainsi Taghzout et atteignons Tasraft, connu pour sa
mine communautaire de sel gemme. Celle-ci est exploitée par les habitants. Chaque famille a le droit d’extraire uniquement deux sacs de sel par jour et d’en disposer à son goût. Il existe 2 kilomètres de galeries dans la montagne en deux puits dépassant 60 mètres de profondeur. Nous retrouvons ensuite le bitume qui va nous conduire à Anergui. C’est ici que se termine notre projet de rejoindre la « Cathédrale » par les gorges de l’Assif Melloul….. La piste est effondrée et il est impossible de passer !!!! Nous sommes évidemment très déçus, cet itinéraire est l’un de mes préférés, ce sera pour une fois prochaine.Il est 18h 15, nous nous installons pour la nuit dans une forêt de chênes liège.
Distance parcourue : 283 kms
Altitude : 1987 mètres
Température : 25°
WPT : N 32 15 770 W 6 02 043
Jeudi 31 mai 2012
Le thermomètre indique 19° ce matin, au réveil. Il est 8h, nous partons en direction d’Imilchil puis d’Agoudal. De là, nous suivons la piste qui serpente dans une vallée riche en cultures. Ensuite, ce sont des troupeaux de chèvres et de moutons qui les remplacent. Quelques azibs dont certains en ruine abritent les bergers. Nous pique niquons au sommet du Tizi n’Timedouine. Puis c’est l’ascension du deuxième col, le Tizi n’Ouerz, situé à 2920 mètres d’altitude. Nous avons droit ensuite à une succession de panoramas sur les gorges de l’Imdghas. Nous traversons le village de Tilmi avant de rejoindre Msemrir. Nous traversons une zone riche en cultures. De chaque côté poussent des peupliers, des bouleaux aux feuillages argentés
et surtout de nombreux noyers. A Imdiazen, un impressionnant défilé, aux parois verticales, laisse tout juste passer la route et l’oued. Un arrêt s’impose à l’hôtel Timzzillite. C’est en effet de sa terrasse que l’on peut contempler la montée (ou descente) vertigineuse en lacets serrés au-dessus de gorges très étroites et profondes. Malheureusement le temps est brumeux. C’est dommage pour la beauté des paysages. En face du village de Tamlalt, se dresse une extraordinaire formation géologique, de couleur rouge, appelée « les doigts de singes ». Nous quittons la route des gorges du Dadès à Ait Youl pour emprunter une piste qui doit nous mener à Tamalout. Etant donné l’heure, nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin. L’endroit est désert, la température est douce, c’est super.
Distance parcourue : 243 kilomètres
Altitude : 1699 mètres
Température : 27°
WPT : N 31 24 051 W 6 02 418
Vendredi 1er juin 2012
Le vent a soufflé toute la nuit mais il semble moins fort En ce matin ensoleillé, la température n’est que de 17°. Il est 8h, les moteurs ronronnent. C’est le départ. Nous atteignons rapidement Tamalout, traversons l’oued Mgoun pour se retrouver dans le village de Bou Taghar puis c’est à Alemdoun que nous pour empruntons une piste à droite, cap NNW. Après avoir longé une zone de cultures, nous arrivons dans les gorges de l’assif Ameskar, site grandiose. C’est un plaisir pour les yeux. Nous progressons dans le lit de l’oued et atteignons Ameskar el Fouqani, ravissant village de montagne situé à 2100 mètres d’altitude. Pour la première fois, nous tentons d’aller jusqu’au bout de la piste…. L’ascension du premier col (2765 mètres) nous permet de
contempler toute la vallée, c’est superbe. Puis, lui succède le Tizi el Fouqani (3010 mètres). Nous progressons maintenant sur une ligne de crêtes dominant la vallée de l’assif Mgoun et ses pittoresques villages enclavés. C’est un enchantement pour nos yeux. La piste s’arrête aux abords des premières maisons. Quel dommage que l’on ne puisse pas aller plus loin ! Nous faisons donc demi-tour et continuons jusqu’à El Kelaa Mgouna. Située dans la vallée du M’Goun, cette bourgade est le pays des roses. Dans ses deux usines, se fabrique l’eau de rose. Les Marocains l’apprécient autant pour son parfum que pour ses vertus en cosmétologie. Elle fait aussi partie, sous forme de bouillon, de la pharmacopée traditionnelle. Une dizaine de kilomètres après El Kelaa, nous tournons à gauche pour 120 kilomètres de piste à travers le Djebel Saghro. Le village de Aït Hamoudène passé, nous trouvons un endroit idyllique pour bivouaquer, au bord d’un oued bordé de bambous et de lauriers roses avec en
décoration quelques palmiers !!!
Distance parcourue : 174 kms
Altitude : 1382 mètres
Température : 27°
WPT : N 31 09 041 W 6 12 090
Samedi 2 juin 2012
Il est 6h 45, le ciel est bleu, le soleil brille, le thermomètre affiche 20°, c’est le paradis ! La piste est superbe, les paysages variés et magnifiques. Elle fait l’unanimité et de loin, nous la trouvons plus agréable que l’autre, utilisée plus fréquemment par les quatrequatreux pour traverser le djbel Saghro. Ce n’est qu’une succession de tizis, de panoramas tous plus beaux les uns que les autres. Peu
avant Tansikht, nous empruntons sur la droite la piste qui longe le Draa et qui va nous mener à Agdz en traversant de vieux villages situés au milieu de palmeraies luxuriantes ornées de lauriers roses en fleurs. Nous faisons une pause ravitaillement avant de continuer notre parcours, long de 35 kilomètres, vers la cascade de Tizgui. Nous passons par la vieille ville avec ses magnifiques kasbahs. Nous progressons sur le bitume jusqu’à la sortie de Tarharout. De là s’offre à nos yeux un panorama sur la vallée du Draa avec le village de Tinirhil, ses deux minarets et sa palmeraie. Nous descendons dans l’oued par une piste étroite, pierreuse, pentue aux lacets serrés. En bordure, nous repérons de nombreux coins ombragés pour le
pique nique. Nous roulons ainsi dans le lit du Draa jusqu’au village de Tizgui, puis remontons pour rejoindre la route Ouarzazate Zagora. Encore une dizaine de kilomètres et nous empruntons sur la gauche une piste qui va nous conduire à Tazenackt. Les paysages sont désertiques, tout est noir. Nous nous installons sur un plateau pour passer la soirée et la nuit.
Distance parcourue : 188 kms
Altitude : 1503 mètres
Température : 30°
WPT : N 30 40 548 W 6 47 967
Dimanche 3 juin 2012
Il est 6h 45, le soleil se lève…..nous aussi ! La température est de 23°. Plus on va vers le sud, plus les paysages traversés deviennent agréables à regarder. Nous franchissons plusieurs cols ce qui nous permet d’admirer de superbes panoramas. A partir de Boughar, on longe puis traverse l’assif Aguersif. A Tazenackt, nous faisons la pause traditionnelle pour le ravitaillement en gasoil. Cette bourgade est connue pour ses tapis dont la couleur dominante, l’orange, provient du safran, utilisé comme teinture. Une coopérative féminine et une dizaine de boutiques se consacrent à leur commercialisation. Nous nous dirigeons vers la piste qui va nous mener à FoumZguid. Dans la plaine, nous « jardinons » un peu avant de trouver l’entrée de la grimpette. Nous laissons sur le piton les ruines de l’ancien village de Tiwyyine puis le col franchi, c’est la superbe descente spectaculaire aux nombreux lacets. Notons que la piste a été élargie et stabilisée. Nous en prenons plein les yeux !!!La première palmeraie apparait, nous la
traversons. Le douar d’Amtzguine vaut largement celui d’Igmir. Que c’est beau ! Nous longeons un assif bordé de palmiers où se groupent plusieurs petits villages. C’est après Imi n’Tlit que nous reprenons le bitume qui va nous conduire à FoumZguid. Nous nous installons à l’auberge Iriki pour la nuit.
Distance parcourue : 209 kms
Altitude : 622 mètres
Température : 37°
WPT : N 30 04 672 W 6 52 198
Lundi 4 juin 2012
Après avoir pris le petit déjeuner, nous partons. Il est 8h 15 et le thermomètre indique 28°. Pour ne
pas rouler sur la piste cassante habituelle, nous allons chercher, à huit kilomètres de là, un itinéraire plus long en distance mais plus roulant donc plus agréable. De plus, le paysage environnant est plus beau. Ce n’est que du positif. Nous passons par un poste militaire où nous laissons nos fiches administratives. Il n’est que 11h 30, mais la décision est prise de s’arrêter déjeuner avant de pénétrer dans l’erg où l’ombre se montre rare ! Nous profitons des derniers « arbres » pour se mettre au frais (très relatif) ! Les pneus sont dégonflés, les pilotes sont prêts. C’est le départ pour la grande aventure. Contrairement à ce que l’on pensait, le sable est porteur et les dunes se franchissent assez facilement. La température avoisine les 50°. Le sable est brûlant, impossible de marcher sans chaussures fermées. Les bouteilles d’eau se vident à une vitesse « grand V ». Les réfrigérateurs ne parviennent même plus à fournir du froid. Après plusieurs légers plantages, les hommes décident de s’arrêter plus tôt que prévu. C’est sous un énorme tamaris, en bordure de piste, que nous nous installons. La journée a été épuisante, c’est par un beau clair de lune
que nous nous endormons malgré la température élevée.
Distance parcourue : 141 kms
Altitude : 500 mètres
Température : 42°
WPT : N 29 51 481 W 6 13 231
Mardi 5 juin 2012
La température s’est bien rafraichie pendant la nuit puisque le thermomètre n’affiche que 27° ce matin au réveil. Nous démarrons à 8h 30, non pas en direction des dunes mais vers l’Ecole Nomade. Nous avons des livres et des vêtements à y déposer.
Youssef, l’instituteur, effectuera la distribution selon les besoins de chacun. Une quinzaine d’élèves de tous âges assiste aux cours. La classe est séparée en deux. D’un côté, les petits de 3 à 6 ans, de l’autre les plus grands. La visite terminée, nous rejoignons l’itinéraire quitté hier soir. Le sable est toujours aussi porteur, ce qui n’empêche pas les plantages, mais rien de sérieux. Etant donné la forte chaleur, nous décidons de pique niquer à l’Oasis Sacrée, à côté du puits situé à l’arrière. Les hommes se rafraichissent en s’arrosant abondamment. Avant d’emprunter la piste pour Mhamid, les pilotes regonflent. En effet, le parcours est plus caillouteux, même si certaines parties sont sablonneuses. Nous allons donc au camping « La Kasbah de Ouled Driss ». Serge, ayant des problèmes électriques, en profite pour se rendre au garage « Le Dakar ». Le verdict est rassurant, la deuxième batterie est « out ». Ce n’est pas grave, tout sera branché sur l’autre. Que nous sommes
bien sur la terrasse ombragée, en train de savourer une délicieuse tajine ! Ce moment est très apprécié.
Distance parcourue : 122 kms
Altitude : 574 mètres
Température : 36°
WPT : N 29 49 744 W 5 39 338
Mercredi 6 juin 2012
La nuit a été réparatrice. Il est 7h 30, la température est de 27°, le soleil brille, une belle journée commence. Après avoir pris ensemble un copieux petit déjeuner, nous partons vers Tagounite pour ravitailler en gasoil. C’est à Beida que nous retrouvons notre piste. Nous progressons dans une magnifique palmeraie cultivée avant d’atteindre Nesrate pour
traverser le Draa. Nous suivons la falaise par une piste sablonneuse mais roulante avant de longer l’oued et de rejoindre la route de Zagora à Mhamid. Mais qui voyons-nous, venant à notre rencontre ? Mohamed Gordito en tête, suivi de Aziz et du garage Iriki….Le téléphone arabe fonctionne parfaitement ! Nous allons nous installer au camping Oasis Palmier où nous avons nos habitudes. L’accueil y est toujours aussi chaleureux. Après une pause, les hommes décident de s’occuper de leur véhicule. Le soir, nous dégustons un couscous succulent préparé par le cuisinier des lieux. C’est un régal pour nos papilles.
Distance parcourue : 92 kms
Altitude : 717 mètres
Température : 43°
WPT : N 30 19 431 W 5 49 578
Jeudi 7 juin 2012
Après avoir pris un copieux petit déjeuner, nous quittons le camping pour parcourir la palmeraie de Zagora jusqu’à Benizouli. Il est 9h, le thermomètre indique 28°, le soleil brille. A Tazzarine, nous effectuons les ravitaillements habituels (gasoil, eau) et progressons par le bitume jusqu’à Tahrbald. Nous jardinons pour trouver la piste qui surplombe l’oued en le longeant. Les trois véhicules avancent ensemble. Rouler sur ce terrain sablonneux est très agréable. Nous atteignons Oumjrane. Comme à chaque fois, le vent souffle. Trouver un endroit pour bivouaquer dans cette région plate n’est pas facile. Il faut bien se décider, et c’est à l’abri (très relatif) d’une colline que nous nous installons. La veillée est de courte durée, tout le monde se couche après avoir grignoté.
Distance parcourue : 198 kms
Altitude : 706 mètres
Température : 27°
WPT : N 30 36 636 W 5 04 233
Vendredi 8 juin 2012
Il est 6h 45, le ciel est bleu, la température est de 24°,une brise légère se lève, nous aussi ! Chacun se prépare de son côté. On regonfle les pneus et c’est le départ. Au début, la piste est rectiligne mais caillouteuse, ce, jusqu’au lac Maider. A l’entrée de Tafraout, nous bifurquons sur la droite vers l’oued Rheris qui se traverse sans problème. Nous atteignons ainsi Er Remlia puis progressons sur une piste très agréable, roulant tantôt sur du sable, tantôt sur des lacs asséchés. Le franchissement du Ziz s’effectue aussi très aisément, il faut dire qu’il
y a un certain temps qu’il n’a pas plu. Puis, nous passons par Ouzina et Taouz. Nous trouvons sur la piste en bordure de l’erg Chebbi, un tamaris assez grand pour nous abriter du soleil pour le pique nique. La nouvelle station service située sur la route entre Merzouga et Rissani est étrennée, nous y faisons les pleins de gasoil. Notre souhait est de rejoindre « La Caravane » par les dunes. Les autochtones essaient de nous en dissuader en nous expliquant que c’est dangereux par cette chaleur, qu’il faut bien connaitre, surtout emporter de l’eau etc, etc…… et bien sûr : prendre un guide… (On ne peut les blâmer, ils font leur business). Ayant déjà « traversé » cet erg de nombreuses fois, nous nous élançons. Mais la luminosité est très mauvaise, on ne discerne aucun relief. Sagement, Serge interroge le groupe : ON CONTINUE OU PAS ??? Il est décidé à l’unanimité de faire demi-tour et de rejoindre l’auberge par la piste qui longe le sable. Nous ne pouvons quitter Merzouga sans aller saluer notre ami Youssef. Ce dernier prévient Brahim de notre venue. Arrivés à « La Caravane », les 4x4 sont vidés de leurs bagages, il faut alléger au maximum ! N’y tenant plus, nous allons jouer dans les tas de sable. A cette heure de la journée (il est 18h), le relief est plus visible et les franchissements sont plus sûrs. La balade dure environ 1h 30. La douche
très appréciée, est suivie du traditionnel apéro et d’un excellent tagine aux pruneaux. La soirée est douce, apaisante….C’est super !
Distance parcourue : 208 kms
Altitude : 752 mètres
Température : 33°
WPT : N 31 12 926 W 4 00 087
Samedi 9 juin 2012
La dernière bouchée de notre copieux petit déjeuner avalé, nous prenons congé de Brahim et du personnel de l’auberge. Il est 8h 15, la température est de 24°. L’objectif du jour est de traverser l’erg, si les conditions le permettent, bien sûr. Le sable est très porteur, les trois véhicules progressent
aisément, c’est super. Nous rencontrons deux 4x4 qui sont en reconnaissance du rallye du Maroc. Ils ont l’air surpris de nous trouver en plein milieu des dunes ! Plus on avance dans le temps, plus la luminosité change et devient mauvaise. Le relief semble absent, tout devient uniforme. Heureusement, nous arrivons à Merzouga et repartons par la piste qui longe les dunes du côté est. Nous déjeunons à l’ombre d’un tamaris. A cet endroit, ils sont tous assez volumineux pour nous protéger du soleil. Au lieu de suivre la piste sablonneuse, nous pénétrons à nouveau dans l’Erg et franchissons allègrement les dunettes. Au nord du « tas de sable », nous prenons la direction de la palmeraie dans laquelle nous avons l’habitude de bivouaquer. Nous avons la surprise
d’être arrêtés à un poste militaire récemment ouvert à cet endroit. Comme à chaque fois, nous donnons les fiches administratives et attendons l’aval du Chef. Cette palmeraie est véritable havre de paix. Le lieu est paradisiaque pour passer une soirée pleine de douceur.
Distance parcourue : 101 kms
Altitude : 873 mètres
Température : 37°
WPT : N 31 23 910 W 3 48 910
Dimanche 10 juin 2012
C’est au milieu des palmiers et des lauriers roses que nous nous réveillons ce matin. Le soleil brille,
le thermomètre indique 18°. Le départ est fixé pour8h30. On quitte la palmeraie pour se diriger vers Erfoud. La piste est roulante. D’autres petites oasis, toutes plus belles les unes que les autres, sont disséminés sur le passage. Nous les notons pour d’éventuels prochains bivouacs. Le gué qui permet de franchir le Ziz à Erfoud est dévié. A la place, un pont est en construction. Nous effectuons les ravitaillements habituels, c'est-à-dire gasoil et alimentation. Ensuite, nous prenons la route en direction de Tinerhir. Une vingtaine de kilomètres plus loin, nous empruntons, sur la droite, une piste qui va nous conduire aux trois sculptures gigantesques de l’artiste contemporain allemand Hannsjoerg Voth. Ces œuvres se dressent en plein désert dans la plaine de Marha, à quelques kilomètres de l’oasis de Fezna. Pour leur construction, Voth a fait appel à la main d’œuvre de la région et aux techniques locales. Leur réalisation a duré plus de dix ans. Nous sommes accueillis par le gardien qui se propose de nous faire visiter les trois
sites. Nous commençons par la Spirale d’Or. Nous marchons le long d’un mur de pierres bien rangées. Au centre de la spirale, on pénètre à l’intérieur par une trappe qui donne sur un escalier en colimaçon qui mène à l’atelier et à la chambre de l’artiste. Plus bas, on accède au puits. Cette forme de spirale a été calculée d’une façon mathématique par l’intermédiaire d’une somme de chiffres (série de Fibonnaci= chacun de ces chiffres est la somme des 2 chiffres précédents) :
Explications :
Le
nombre d'or est la
proportion, définie initialement en
géométrie, comme l'unique rapport entre deux longueurs et telles que le rapport de la somme des deux longueurs ( ) sur la plus grande ( ) soit égal à celui de la plus grande ( ) sur la plus petite ( ) c'est-à-dire lorsque . Le découpage d'un segment en deux longueurs vérifiant cette propriété est appelé par
Euclide découpage en « extrême et moyenne raison ». Le nombre d'or est maintenant souvent désigné par la lettre
φ (phi). Ce
nombre irrationnel est l'unique
solution positive de l'équation : x2 = x + 1 . Il vaut
La figure est construite à partir d'un grand rectangle d'or (L : l= 1,618)
On retire le grand carré au grand rectangle d'or et on obtient un petit rectangle d'or.
Ensuite, on retire le petit carré au petit rectangle d'or et on obtient un rectangle d'or plus petit.
On réitère l'opération indéfiniment. Elle ne s'arrête pas car la longueur et la largeur d'un rectangle d'or sont incommensurables (on ne peut pas mesurer l'un en prenant l'autre pour unité).
La spirale obtenue est une spirale équiangulaire qui se rencontre beaucoup dans la nature : tournesols, pommes de pins, coquillages, disposition des feuilles ou des pétales sur certaines plantes.
Les diagonales des rectangles se coupent au même point C qui est le point limite de la spirale.
Nous poursuivons notre visite par « L’Escalier Céleste ». Cet édifice présente une vue de profil
triangulaire dont l’hypoténuse, le côté longitudinal et la hauteur mesurent respectivement 28mètres, 23mètres et 16 mètres. Cet Escalier de 50 marches situées entre deux rampes de 140 cm de hauteur et 52 cm de largeur permet d’accéder à deux chambres, l’une au-dessous de l’autre. Notre visite se termine par « la Cité d’Orion » qui représente au sol l’alignement de la constellation d’Orion. Les sept principales étoiles : Riguel, Saiph, Mintaka, Almitak, Alnilam, Bellatrix et Betelgeuse sont représentées par une tour d’observation construite en pisé. Elles constituent une œuvre astronomique qui démontre les relations cosmiques entre temps et espace. Le circuit
d’observation des étoiles commence à 21h 14 pendant les 3 mois de l’hiver et s’achève à 22h 20 après être passé par toutes les tours. Après avoir raccompagné notre gardien, nous continuons notre itinéraire vers Goulmina. Nous trouvons difficilement un arbre pour déjeuner à l’ombre, la température est encore élevée. Avant Amellago, nous progressons sur le bitume dans des canyons superbes. Le Rhéris est bordé de lauriers roses en fleurs, c’est magnifique. Nous continuons la route vers Assoul en longeant toujours l’oued. Le paysage est tellement beau qu’on oublie même qu’on est sur le goudron. Avant Assoul, nous bifurquons sur la droite pour emprunter une piste qui doit nous emmener au col de Tagountsa. Il est l’heure de chercher un endroit pour le
bivouac. Nous nous arrêtons sur une falaise dominant un oued. Le thym en fleurs embaume. Une colonie de criquets tourbillonne bruyamment autour de nous mais ils ne nous gênent pas.
Distance parcourue : 230 kms
Altitude : 1577 mètres
Température : 32°
WPT : N 32 02 571 W 5 08 753
Lundi 11 juin 2012
Les véhicules démarrent à 8 h par une température de 20°. Nous atteignons Tana mais pas par la piste que nous empruntons d’habitude. Celle-ci est beaucoup moins jolie que l’autre ; pas de canyon, on ne roule pas dans l’oued….Ce sera pour une prochaine fois. Nous franchissons le col de
Tagountsa et entamons la descente à flanc de falaises du djebel Mijdider. Nous passons le tunnel hélicoïdal qui a la particularité de revenir par l’intérieur de la montagne sous la piste. C’est à Ksar Agoudim que nous retrouvons le bitume, et ce, jusqu’à Amougueur. Là, sur la droite, nous reprenons une belle piste bien roulante. Nous traversons plusieurs villages, Aït Yakoub, Idalioun. Nous suivons l’assif n’Tarhia puis l’akka n’Ourlift. Cette vallée est très riche en cultures de toutes sortes. A Souk el Arba, nous quittons la piste pour continuer notre parcours sur le goudron. Nous rejoignons la route nationale à Nzala et atteignons Midelt. C’est quelques kilomètres après Azrou que nous nous installons pour la nuit. La température n’est plus la même que dans le sud du pays !
Distance parcourue : 328 kms
Altitude : 1428 mètres
Température : 23°
WPT : N 33 30 225 W 5 17 876
Mardi 12 juin 2012
Nous nous réveillons avec le soleil, le thermomètre affiche 17° ce matin. Ce n’est plus la chaleur ! A 8h, le départ est donné. Au loin, on aperçoit de la brume sur les monts du côté de la mer. L’inquiétude nous gagne….mais non, le ciel s’éclaircit au fur et à mesure de notre avancée. La traversée de El Hajeb et Meknès s’effectue sans problème. Les pleins de gasoil sont effectués à Souk
el Rba où nous quittons la nationale pour se diriger vers Moulay Bousselham. A noter, les contrôles radar sont très nombreux, il faut être vigilant. Nous pique niquons sous un eucalyptus, avec vue sur l’océan, c’est magnifique ! Nous suivons la piste côtière entre la mer et la forêt. Tous les 500 mètres environ, un poste militaire surveille la côte. Nous n’avons été arrêtés qu’au premier. Après leur avoir laissé les fiches administratives, nous sommes repartis vers Larache, ville située à l’embouchure de l’oued Loukos et connue pour ses marais salants. Nous atteignons la zone où les marocains viennent chercher du sable aussi bien par camions que par paniers portés par les ânes. Renseignements pris, ce serait un sable excellent pour le béton !! Nous continuons notre parcours, direction Assilah. Nous quittons la route nationale peu après être passés devant le site archéologique de Lixus, en réhabilitation. Selon la légende, c’est dans ces ruines que le géant Hercule accomplit le onzième de ses travaux : la cueillette des pommes d’or du jardin des Hespérides. Il en chargea en fait Atlas et soutint à sa place la voûte céleste. Ce lieu datant d’environ 10 000 ans, riche en histoire, sera à visiter lors d’un prochain voyage. Il est 17h 45, nous installons le bivouac dans une forêt de pins, en hauteur, c’est un coin tranquille.
Distance parcourue : 142 kms
Altitude : 279 mètres
Température : 25°
WPT : N 35 14 333 W 6 04 296
Mercredi 13 juin 2012
Le thermomètre n’indique que 15° ce matin mais le soleil brille. Après avoir dégusté de délicieuses figues vertes offertes par un autochtone, nous prenons le départ. Les forêts traversées sont toutes aussi jolies les unes que les autres. Nous voulions nous arrêter à l’école perchée en haut d’une colline, pour y déposer des livres, mais elle est fermée et
transférée dans un village voisin…Arrivés à Assilah, les pilotes font laver les véhicules. En attendant, je me rends à pieds dans la médina. Je me promène le long des remparts portugais jusqu’au petit cimetière de Sidi Mansour avec ses tombes carrelées qui évoquent des tapis de prière multicolores. Je continue ma visite en flânant dans les étroites ruelles aux maisons blanches et fleuries. Cette médina se remarque par son entretien et sa propreté. Assilah est aujourd’hui réputée pour les festivités culturelles internationales qui s’y déroulent l’été. Concerts, spectacles de danse, pièces de théâtre, conférences ou débats animent alors ses ruelles. La ville attire aussi un grand nombre de peintres marocains. Cet engouement est visible sur les murs. Des artistes contemporains y ont dessiné des fresques et diverses décorations aux motifs géométriques ou abstraits. Tout le monde se retrouve pour aller déjeuner au Sevilla sauf. Tout le monde se retrouve pour aller déjeuner au Sevilla. Après le repas, l’heure des derniers achats est venue. Nous nous achalandons chez les marchands de poteries qui se trouvent sur la route nationale. Le départ du ferry n’étant qu’à 23h, nous avons le temps de flâner et décidons d’aller jusqu’au phare du cap Spartel qui
marque l’extrémité nord-ouest de l’Afrique, là où les eaux de la Méditerranée et celles de l’Atlantique se mélangent. Nous passons d’abord par les grottes d’Hercule. Il s’agit d’une série de cavernes naturelles où l’eau pénètre à marée haute, et dont l’ouverture a la forme du continent africain à l’envers. Selon la mythologie grecque, c’est à l’intérieur de l’antre qu’Hercule trouva le repos après la réalisation de ses exploits. La légende veut que le demi-dieu ait lui-même creusé le détroit de Gibraltar, en écartant les montagnes. Puis, c’est la direction Tanger Port Méd. Les derniers pleins sont effectués à Ksar Sghir, le gasoil étant moins cher qu’en Europe. Nous avons le temps de dîner. Nous embarquons à 23h, le ferry appareille à 0h 30 par un vent violent
Distance parcourue : 158 kms
Altitude : 5 mètres
Température : 23°
WPT : N 35 50 477 W 5 33 702
Jeudi 14 juin 2012
Après une bonne nuit réparatrice malgré une mer agitée, et surtout une douche appréciée, nous nous retrouvons pour le petit déjeuner. Le ciel est bleu et le ferry se trouve au large d’Alméria. La matinée passe vite, nous pique-niquons au bord de la piscine (toujours vide !). Après le repas, chacun vaque à ses occupations : sieste pour certains, mots fléchés pour d’autres, transfert de photos dans le PC pour moi. L’arrivée à Barcelone est prévue pour le lendemain 7h 30.
Vendredi 15 juin 2012
Comme prévu, le ferry accoste vers 8h. Le débarquement et le passage en douanes sont rapides. Je commence à réaliser que le raid est réellement fini et qu’il va se passer un certain temps avant de repartir pour de nouvelles aventures.
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